Le Brésilien qui s’est interposé à Dublin ne se voit pas comme un « héros »

Attaque à Dublin : Le Brésilien qui s’est interposé ne se voit pas comme un « héros »

CourageGrâce à l’intervention de Caio Benicio, l’agresseur a pu être arrêté par la police
20 Minutes avec AFP

20 Minutes avec AFP

On l’a qualifié de « héros » pour avoir aidé à maîtriser jeudi un assaillant armé d’un couteau, soupçonné d’avoir attaqué des enfants devant une école à Dublin. Mais le livreur brésilien a assuré samedi à l’AFP avoir agi « comme l’aurait fait n’importe quel parent ». Caio Benicio, qui travaille pour l’application de livraison de plats à emporter Deliveroo, a utilisé son casque de moto pour frapper « de toutes ses forces » le suspect, qui s’en prenait à une fillette. L’agresseur a été arrêté sur place.

L’intervention de Caio Benicio et d’autres passants a été vivement saluée par le premier ministre irlandais Leo Varadkar, qui les a qualifiés de « véritables héros irlandais ». Le Brésilien de 43 ans, père d’un garçon de 12 ans et d’une fille de 19 ans, a déclaré à l’AFP qu’il ne se considérait pas vraiment comme un « héros ». « J’ai deux enfants, et je pense que chaque parent aurait fait de même », a-t-il estimé. Caio Benicio s’est toutefois ému d’avoir été félicité pour son courage par de nombreux irlandais, ainsi que par ses enfants : « C’est agréable de les rendre fiers ».

Un appel de Macron

Un jeune français de 17 ans, apprenti cuisinier en stage à Dublin, a également aidé à désarmer l’agresseur. Légèrement blessé à la main et au visage, il a reçu un appel du président français Emmanuel Macron vendredi pour le féliciter de sa bravoure.

Selon Caio Benicio, les émeutes survenues après l’attaque au couteau, qui ont rassemblé près de 500 personnes et témoignent de la montée en puissance d’un sentiment anti-immigration en Irlande, n’ont « aucun sens ». « Ils visaient les immigrés, je suis moi-même un immigré et je suis celui qui a aidé », a-t-il commenté. Je pense qu’il s’agit d’un petit groupe de personnes qui ne savent même pas ce qu’elles font, pour qui elles se battent. »