L’administration de Donald Trump commence à lui faire de la publicité. Bien connu dans le milieu de la tech où il a longtemps évolué, Curtis Yarvin est peu à peu en train de se faire connaître aux Etats-Unis, où ses théories radicales commencent à faire causer. Y compris dans les hauts rangs du pouvoir américain. D’après France 24, cet homme serait une sorte de gourou à la tête d’un courant de pensée baptisé « Lumières obscures » ou « Dark enlightement » dans sa version d’origine. Cette idéologie très très à droite « propose de se débarrasser de la démocratie pour gérer l’État comme une entreprise avec à sa tête un PDG ayant les mêmes pouvoirs qu’un monarque absolu », a expliqué Harrison Smith, un spécialiste des médias numériques.

A en croire les théories farfelues de cet homme de 51 ans, il n’est pas impossible que la Russie domine prochainement l’Europe et la France avec un Vladimir Poutine tout puissant. « Que le régime français soit fasciste, communiste, monarchiste, raciste ou anarchiste, on leur achètera leur vin et on leur vendra nos produits Disney. On se fiche même de savoir si la France est toujours la France – elle pourrait se diviser en petites baronnies, ou elle pourrait être une province de la Russie. Le terroir restera inchangé », cite Le Parisien. Selon lui, l’Ukraine « est bien plus russe que l’Alsace n’est française ».

Ce qui inquiète les observateurs, c’est que ce blogueur est très proche de plusieurs hommes influents exerçant auprès de Donald Trump. On peut citer le vice-président américain J. D. Vance ou encore Marc Andreessen, conseiller informel du président. Curtis Yarvin est élitiste et rêve d’une civilisation où chaque citoyen pourrait changer de pays à sa guise, dans le but de choisir le plus attirant. Plutôt que Donald Trump, il aurait d’ailleurs préféré un candidat issu du business comme Elon Musk ou Jeff Bezos (fondateur d’Amazon).

Son idéologie est empreinte de racisme. Curtis Yarvin affirme notamment que les personnes blanches ont un QI plus élevé que les personnes noires, affirmant que certaines sont plus disposées à l’esclavage. Un discours qui semble prendre de l’ampleur dans les rangs de la « nouvelle droite » américaine décomplexée par l’élection de Donald Trump.