Sur la défensiveJean-Noël Barrot promet de « réagir » si Donald Trump nuit à l’Europe

Etats-Unis : Le chef de la diplomatie française promet de « réagir » si Donald Trump nuit aux intérêts de l’UE

Sur la défensiveJean-Noël Barrot prévient que les Etats-Unis n’ont pas d’intérêt à se fâcher avec l’Union européenne sur le plan économique
20 Minutes avec AFP

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«Si nos intérêts sont atteints, nous réagirons. » Le chef de la diplomatie française Jean-Noël Barrot se prépare à l’arrivée au pouvoir de Donald Trump aux Etats-Unis, qui annonce des relations commerciales et diplomatiques houleuses entre Washington et l’Union européenne. « Qui a intérêt à une guerre commerciale entre les Etats-Unis et l’Europe ? Les Américains ont un déficit commercial vis-à-vis de nous, mais c’est l’exact inverse en termes d'investissements. De nombreux intérêts ou entreprises américaines sont présents en Europe », observe-t-il dans un entretien au quotidien Ouest-France.

« Si nous en venions à élever nos droits de douane, les intérêts américains en Europe seraient les grands perdants. De même pour les classes moyennes américaines qui verraient leur pouvoir d’achat baisser », estime-t-il. « Si nos intérêts sont atteints, nous réagirons avec une volonté de fer », a encore mis en garde le chef de la diplomatie française.

Donald Trump veut vendre plus de pétrole et de gaz

« Que chacun ait bien conscience que l’Europe a décidé de faire respecter l’équité dans les échanges commerciaux. Si nous constatons des pratiques abusives ou déloyales, nous répliquerons », a-t-il ajouté. Donald Trump, qui effectue lundi son retour à la Maison Blanche, a menacé les Européens de leur infliger des droits de douane extrêmement agressifs. Il attend notamment de l’Union européenne qu’elle achète plus de pétrole et de gaz américain et qu’elle réduise son excédent commercial avec les Etats-Unis.

Le milliardaire américain a par ailleurs menacé d’annexer le Groenland, un territoire sous la souveraineté du Danemark, pays de l’Union européenne et membre de l’Alliance atlantique. Face à ces déclarations tonitruantes, l’Union européenne a jusqu’ici joué la prudence. « Nous prenons tout cela très au sérieux mais il y a de bonnes raisons de ne pas mettre de l’huile sur le feu », résumait début janvier un diplomate européen.