Alors que la Convention nationale démocrate s’ouvre ce lundi à Chicago, des républicains du Congrès ont lancé une nouvelle procédure en destitution à l’encontre de Joe Biden. Toutefois, il semble déjà écrit que cette énième attaque n’a aucune chance d’aboutir.

Pour justifier cette procédure, trois commissions à la Chambre des représentants, à majorité républicaine, accusent dans un rapport le président des Etats-Unis de corruption en lien avec les affaires à l’étranger de son fils Hunter Biden, qui a récemment été condamné pour détention d’armes illicites.

« Abus de fonction publique »

Selon Jim Jordan, président républicain de la commission des Affaires judiciaires, l’enquête prouve « définitivement » que Joe Biden a « abusé de sa fonction publique au bénéfice financier de la famille Biden et de ses associés d’affaires ». De son côté, James Comer, le président de la commission de supervision de la Chambre des représentants, a affirmé que « le legs du président Joe Biden est marqué par l’abus de charge publique, la corruption et l’obstruction ».

Il a même assuré que « les preuves fournies par l’enquête en destitution en font le meilleur dossier pour une destitution qu’un président en exercice de la Chambre des représentants ait jamais examiné ». En fait, si l’on se penche sur ce rapport, on y découvre essentiellement des insinuations et des inférences basées sur la relation filiale. Des arguments que les républicains relaient depuis longtemps, mais sans jamais apporter d’éléments concrets.

Une volonté de venger Donald Trump

Ce n’est pas la première fois que les républicains cherchent à utiliser les déboires de Hunter Biden, connu pour ses addictions à la drogue ou à l’alcool, pour éclabousser politiquement son père. Mais le président sortant a toujours nié tout lien avec les affaires douteuses de son fils en Ukraine ou en Chine.

Malgré leurs efforts, les républicains n’ont donc jamais réussi à boucler la procédure afin de faire voter la Chambre des représentants. Pire encore, ces attaques répétées sont plutôt perçues comme une volonté de venger les deux mises en accusation de Donald Trump, quand il était président, en 2019 et 2021. Cette fois-ci encore, les républicains ont peu de chances d’y arriver en raison d’une courte majorité à la Chambre des représentants.