«Continuez et on débattra des faits devant un tribunal. » Le comédien Jimmy Kimmel a répliqué mercredi à un joueur de football américain, qui avait laissé entendre que le nom de l’animateur d’un populaire late night show aux Etats-Unis, apparaissait dans des documents liés à l’affaire Epstein.

Aaron Rodgers, ex-quarterback des Green Bay Packers (2005-2022), plaisante sur les documents liés à l’affaire Epstein, dans un podcast diffusé avant qu’une juge américaine ne les déclassifie mercredi soir. Il laisse entendre que le nom de l’animateur pourrait figurer dans les documents.

L’extrait du podcast a été repris et largement commenté sur X, où Jimmy Kimmel a réagi, niant que son nom allait figurer dans les documents. « Cher Aabruti [nous avons choisi de garder le jeu de mots original] : pour mémoire, je n’ai jamais rencontré Epstein, ni pris l’avion avec lui, ni lui ai rendu visite, ni n’ai eu le moindre contact avec lui, et vous ne trouverez pas mon nom sur une quelconque "liste" autre que les balivernes clairement bidon que les cinglés au cerveau mou comme vous ne parviennent pas à distinguer de la réalité, a réagi l’animateur, en réponse aux insinuations d’Aaron Rogers. Vos paroles imprudentes mettent ma famille en danger. Continuez ainsi et on débattra des faits devant un tribunal. »

Malgré le démenti apporté par Jimmy Kimmel et la publication des documents déclassifiés mercredi soir, des internautes ont de nouveau attaqué l’animateur américain. Des utilisateurs de X ont publié un faux document en laissant penser que celui-ci faisait partie des documents déclassifiés. Le document laisse penser qu’une victime témoigne qu’elle a eu une relation sexuelle avec le comédien après lui avoir donné un massage. Deux des tweets contenant le faux message ont été vus plus d’un million de fois en moins de 24 heures.

Cette fois-ci, l’animateur n’a pas apporté un démenti public. Une recherche dans les documents – que 20 Minutes a hébergé ici – permet toutefois de s’apercevoir que ce supposé témoignage n’y figure pas.

Dans ce millier de pages rendus publics par la juge Loretta Preska, figurent les noms de deux anciens présidents américains, Bill Clinton et Donald Trump, sans qu’aucun comportement répréhensible ne leur soit reproché. Le prince Andrew, frère du roi Charles III, y apparaît également. Virginia Giuffre affirme avoir été forcée d’avoir eu à trois reprises des relations sexuelles avec lui, ce que le fils de la reine Elizabeth II nie.

Ces documents ont été publiés dans le cadre de la plainte en diffamation qui avait été déposée en 2016 par Virginia Giuffre, l’une des victimes de Jeffrey Epstein, contre Ghislaine Maxwell, l’ancienne compagne du financier qui a été condamnée en 2022 à vingt ans de prison.

Jeffrey Epstein s’est suicidé en 2019 dans sa cellule alors qu’il devait être jugé pour des agressions sexuelles sur des mineures. Cet homme d’affaires, qui entretenait des relations avec des personnalités, avait déjà été condamné en 2008 après avoir été accusé d’incitation à la prostitution de mineures.