PINOCCHIOUn élu américain connu pour ses mensonges, garde son siège au Congrès

George Santos, un élu américain connu pour ses mensonges, garde finalement son siège au Congrès

PINOCCHIOLa mention d’éviction de George Santos, républicain américain tristement célèbre pour ses nombreux mensonges, n’a pas abouti
20 Minutes avec AFP

20 Minutes avec AFP

L’élu républicain George Santos, dont les mensonges ont fait les choux gras du monde politique et médiatique américain depuis son élection fin 2022, va garder, au moins temporairement, son siège à la Chambre des représentants. Mercredi, le vote qui visait à l’exclure n’a pas abouti.

Menteur invétéré, inculpé au niveau fédéral pour avoir escroqué ses donateurs, accusé de blanchiment et de fraude électronique… L’élu de 35 ans a admis avoir menti aux électeurs en inventant des pans entiers de sa vie, allant d’un diplôme universitaire à des expériences professionnelles dans des grandes banques américaines. Il est aussi accusé aussi d’avoir utilisé les cartes de crédit de ses donateurs et d’avoir perçu pendant la pandémie des allocations-chômage alors qu’il n’en avait pas le droit.

Menace sur la majorité républicaine

Le comité d’éthique de la Chambre des représentants a lancé une enquête sur l’élu en février, mais n’a pas encore rendu ses conclusions. Les dirigeants de la commission ont déclaré mardi qu’elle annoncerait sa « prochaine ligne de conduite » dans l’affaire d’ici au 17 novembre. Souhaitant une issue plus rapide, l’élu de New York Anthony D’Esposito avait déposé la semaine dernière une proposition de loi permettant d’expulser George Santos en cas d’adoption par la majorité des deux tiers des représentants présents.

La motion pour l’exclure a été rejetée mercredi soir en séance plénière, recueillant 179 de votes favorables contre 213 voix défavorables. Les républicains ne détenant qu’une courte majorité de quatre sièges sur les 435 que compte la Chambre des représentants, la perte de ce siège aurait rendu l’adoption de lois encore plus difficile pour eux. Sur X (anciennement Twitter), Anthony D’Esposito s’est dit « déçu » de ses collègues et dans l’attente des résultats du comité.

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La Chambre des représentants a déjà exclu l’un des siens dans le passé. Le dernier exemple en date étant le démocrate de l’Ohio James Traficant, évincé en 2002 sur la base de dix chefs d’accusation, dont celui de corruption. Si George Santos conserve son siège pour le moment, de nombreux élus, dont certains collègues républicains de l’État de New York, ont déjà pris leurs distances.