C’est un résultat en Catalogne qui va, au niveau national, donner du baume au cœur au parti du Premier ministre espagnol Pedro Sanchez avant les législatives du 23 juillet. Le conseil municipal de Barcelone a élu samedi un nouveau maire socialiste à la suite d’un accord surprise entre deux partis politiques pourtant rivaux.

Le candidat socialiste au poste de maire Jaume Collboni s’était retrouvé à la deuxième place à l’issue des élections municipales et régionales du 28 mai, remportant 10 des 41 sièges du conseil municipal. Mais quelques heures avant le vote de ce conseil municipal, le parti Barcelona en Comu de la maire de gauche sortante, Ada Colau, a annoncé que ses neuf membres soutiendraient Jaume Collboni. Cette initiative a été soutenue par le Parti populaire (PP, conservateur) qui détient deux sièges, permettant ainsi à Jaume Collboni d’obtenir une courte majorité de 21 représentants.

Collboni promet d’être le « maire de tous »

Bien que les socialistes et le PP soient de farouches rivaux politiques, le parti conservateur ne tenait pas à ce que Xavier Trias, du parti indépendantiste Junts per Catalunya ne devienne maire de Barcelone à nouveau. Xavier Trias, qui l’a été entre 2011 et 2015, était favori, son parti étant arrivé en tête des élections, avec onze sièges remportés.

Barcelona en Comu a aussi expliqué vouloir « éviter un gouvernement Junts qui étendrait un tapis rouge pour les lobbies et les secteurs favorables aux politiques d’extrême droite ». Après sa prestation de serment, Jaume Collboni, 53 ans, a pour sa part déclaré qu’il voulait « être le maire de tous ». Il succède donc à Ada Colau, ancienne militante du droit au logement élue à la tête d’une plateforme citoyenne soutenue par le parti de gauche radicale Podemos, qui a notamment rendu encore plus de rues aux piétons et limité l’ouverture de nouveaux hôtels pour tenter de juguler les excès du tourisme de masse.