Donald Trump, le candidat républicain à l’élection présidentielle américaine, a annoncé jeudi être en faveur d’un remboursement des fécondations in vitro pour les couples aux Etats-Unis afin que le pays puisse avoir « davantage de bébés ».

« Sous une présidence Trump, l’Etat ou votre compagnie d’assurances paiera tous les coûts associés aux FIV », a déclaré l’ancien président lors d’un meeting de campagne dans le Michigan. Depuis que la Cour suprême des Etats-Unis a mis fin en 2022 à la garantie constitutionnelle du droit à l’avortement, des défenseurs du droit à l’IVG s’inquiètent que la procréation médicalement assistée (PMA) et notamment les FIV ne soient affectées.

Un casse-tête pour les républicains

En février, une cour du très conservateur Etat de l’Alabama avait dit considérer les embryons conservés par congélation comme des « enfants », et plusieurs cliniques spécialisées avaient annoncé suspendre leurs activités dans la foulée. L’affaire, directement liée au débat sur l’avortement, s’était rapidement hissée en haut de la campagne électorale.

Cette situation est un vrai casse-tête pour le camp républicain, notamment auprès des conservateurs qui se disent résolument « pro-vie ». Pour certains, la suspension des FIV est en contradiction totale avec la défense de la famille et des valeurs traditionnelles.

Un candidat encore ambigu sur l’avortement

En marge de ce meeting, Donald Trump s’est à nouveau montré ambigu sur la question de l’avortement. Il a ainsi souligné que l’actuel délai de six semaines pour avorter en Floride, l’Etat où il réside, était « trop court ». « Il faut que ce soit plus long », a-t-il déclaré à NBC.

La question de la protection du droit à l’avortement, centrale dans le duel entre Donald Trump et Kamala Harris, fera l’objet d’un référendum en Floride et dans une poignée d’Etats très disputés pour l’élection de novembre.