Présidentielle américaine 2024 : Pourquoi Kamala Harris semble bien placée pour reprendre le flambeau démocrate ?
Pourquoi pas elle ?•Alors que les rumeurs sont de plus en plus persistantes quant au retrait de Joe Biden de la campagne, certains se demandent : pourquoi pas Kamala HarrisAnne-Fleur Andrle
Edit du 21 juillet 2024 : Le président américain Joe Biden a annoncé dimanche renoncer à se présenter à l’élection présidentielle de 2024, une annonce survenant à moins de quatre mois du scrutin et après des semaines de remise en question de sa condition physique et mentale.
Si rien n’est fait, il semble de plus en plus probable selon les médias américains que le président Joe Biden se retire de la course présidentielle dans les jours à venir. A quelques semaines à peine de la convention nationale démocrate, on s’interroge : qui pourrait reprendre le flambeau de la campagne et faire gagner le parti aux prochaines élections présidentielles ? Un nom revient… celui de Kamala Harris, l’actuelle vice-présidente des Etats-Unis. Le journal américain Axios explique pourquoi elle ferait une excellente candidate.
Le financement
Même si pour les électeurs, ce n’est pas le nerf de la guerre, l’argent est fondamental pour mener une campagne aux Etats-Unis. Qui plus est en un temps restreint si elle venait à être lancée en août par exemple.
La campagne de Joe Biden possède actuellement 91 millions de dollars en fonds de campagne. Si Biden se retire, cet argent pourrait être transféré facilement à Kamala Harris, qui est sa vice-présidente et sa colistière. Cela simplifie le soutien financier pour Harris, contrairement à un autre candidat qui n’aurait pas cette facilité.
Le symbole et l’histoire
En tant que femme noire et asiatique, Kamala Harris est une figure historique et emblématique de l’Amérique moderne. Ignorer sa candidature pour la remplacer par un autre candidat serait perçu comme une injustice, surtout dans un parti qui accorde une grande importance au soutien des minorités et à la diversité. Ne pas choisir Harris et préférer un autre candidat pourrait susciter une forte réaction négative au sein du parti.
Les soutiens attendus
Si Joe Biden se retire de la course, Kamala Harris pourrait bénéficier d’un soutien important de la part des figures influentes du Parti démocrate. Concrètement, ça pourrait se traduire par un soutien des grandes figures du parti tels que les anciens présidents Barack Obama et Bill Clinton, ainsi que de leurs épouses, Michelle Obama et Hillary Clinton. Ces personnalités ont une influence considérable et leur soutien pourrait jouer un rôle crucial dans la consolidation du soutien pour Harris. Si Biden exprime son soutien à Harris avant de se retirer, cela renforcerait encore plus la position de Harris et inciterait ces grandes figures à la soutenir publiquement.
L’unité du parti démocrate
Si Biden en vient à se retirer, beaucoup de démocrates redoutent une bataille interne complexe et déstabilisante car plusieurs candidats pourraient se disputer la nomination présidentielle. Avec la convention qui approche, une telle compétition pourrait diviser le parti et affaiblir ses chances en novembre.
Tout savoir sur la présidentielle américainePour éviter ce scénario, le Comité national démocrate (DNC) prévoit un vote virtuel pour désigner le candidat. Cette approche vise à assurer une nomination plus ordonnée et à maintenir l’unité du parti, en évitant les tensions et les conflits qui pourraient résulter d’une compétition ouverte qui traînerait en longueur.
La légitimité
Et enfin, sa légitimité. La candidature Biden-Harris a remporté 14 millions de voix et a dominé les primaires. Harris est la seule à avoir remporté le soutien du parti lors des élections, contrairement à d’autres candidats qui pourraient émerger dans les coulisses. Même si certains démocrates doutent de sa capacité à battre Donald Trump, les apparitions récentes de Harris montrent qu’elle pourrait être une candidate redoutable.
Mais pour l’instant, Joe Biden est confiné chez lui avec le Covid et s’il se chuchote en coulisses qu’il pourrait se retirer de la course à la Maison-Blanche, il semble pour le moment déterminé à reprendre sa campagne dès la semaine prochaine. Affaire à suivre donc.