méthode trumpCombatif, Biden vante son « acuité mentale » dans une nouvelle interview

Présidentielles américaines 2024 : Combatif, Biden vante son « acuité mentale » dans une nouvelle interview

méthode trumpAprès son débat catastrophique et la tentative d’assassinat sur Donald Trump, Joe Biden tente de reprendre la main
20 Minutes avec AFP

20 Minutes avec AFP

L'essentiel

  • «Mon acuité mentale est sacrément bonne », a assuré Joe Biden dans une interview programmée la semaine dernière, après son débat désastreux face à son rival républicain pour la Maison-Blanche.
  • Le président des Etats-Unis a reconnu avoir fait une « erreur » en appelant à « cibler » Donald Trump, le 8 juillet. Prononcée lors d’un dîner avec des donateurs, cette formule est désormais très critiquée.
  • Lorsque le journaliste Lester Holt, lui a demandé si la tentative d’assassinat avait changé la trajectoire de l’élection, il l’a repris d’un vif « Je ne sais pas et vous ne savez pas non plus ».

Joe Biden s’est affiché en candidat combatif, lundi, dans un entretien à la chaîne NBC. Il a tenté d’éteindre les doutes sur sa santé et se poser en président rassembleur, après la tentative d’assassinat contre Donald Trump.

« Mon acuité mentale est sacrément bonne », a-t-il assuré dans cette interview programmée la semaine dernière, après son débat désastreux face à son rival républicain pour la Maison-Blanche. Il avait alors donné une piètre image de lui-même, fin juin, cherchant ses mots, le regard dans le vague et la bouche ouverte.

Prêt pour un nouveau débat

Revanchard, il s’est dit prêt à un nouveau débat « en septembre ». Il a toutefois buté sur les mots, n’a pas terminé plusieurs phrases et a également perdu le fil de son propos à un moment dans l’entretien. « Je comprends pourquoi les gens disent : « Mon Dieu, il a 81 ans. Comment sera-t-il quand il aura 83 ans, 84 ans ? ». C’est une question légitime », a-t-il reconnu.

Le président américain répète à l’envi qu’il ira jusqu’au bout, ignorant les appels de son camp, de la presse ou de Hollywood, à se retirer. Au milieu de cette séquence difficile, la tentative d’assassinat de son rival lui donne un peu de répit, en reléguant les doutes sur son âge au second plan. Mais elle l’oblige également à retenir ses coups et à trouver le bon ton pour le critiquer dans ce moment délicat.

Appeler à « cibler » Donald Trump était une « erreur »

Joe Biden a ainsi reconnu avoir fait une « erreur » en appelant à « cibler » Donald Trump, le 8 juillet. Prononcée lors d’un dîner avec des donateurs, cette formule est désormais très critiquée. Plusieurs Républicains, dont le colistier de Donald Trump, J.-D. Vance, ont estimé que ses discours ont pu jouer un rôle dans cette tentative d’assassinat. « Je voulais dire : « Concentrez-vous sur lui, sur ce qu’il fait, ses mesures, le nombre de mensonges qu’il a dits durant le débat » », s’est-il justifié.

Le président a voulu se poser en rassembleur, cherchant à apaiser les tensions d’un pays ultra-polarisé, sans pour autant renier ses attaques envers un adversaire qu’il considère comme dangereux. « Comment parlez-vous de la menace sur notre démocratie, qui est réelle, quand un président dit des choses comme il dit ? Vous ne dites juste rien juste parce que cela pourrait inciter quelqu’un ? », s’est-il interrogé.

Irrité et à fleur de peau

« Je n’ai pas eu recours à cette rhétorique. Mon rival a eu recours à cette rhétorique, il parle d’une boucherie s’il perd », a-t-il rappelé. « Je ne suis pas celui qui a dit : « je veux être un dictateur dès le premier jour ». ». Mais malgré sa volonté d’apaisement, il a parfois paru irrité et à fleur de peau.

Lorsque le journaliste Lester Holt, lui a demandé si la tentative d’assassinat avait changé la trajectoire de l’élection, il l’a repris d’un vif « Je ne sais pas et vous ne savez pas non plus ». Le locataire de Washington s’est également indigné du comportement de la presse, qui n’en a pas fait assez selon lui pour souligner les contre-vérités de Trump lors de leur débat.