L'Europe face au défi des migrants
DiaporamaCharlotte Gonthier
L'afflux de migrants qui débarquent en Italie, ou sur d'autres côtes de la Méditerranée pose un défi aux pays européens sur fond de crispation de leur opinion publique.
Photo: Des migrants afghans arrivent sur les côtes grecques.
Réalisation: Charlotte Gonthier
L'afflux de migrants qui débarquent en Italie, ou sur d'autres côtes de la Méditerranée pose un défi aux pays européens sur fond de crispation de leur opinion publique.
Photo: Des migrants afghans arrivent sur les côtes grecques.
Réalisation: Charlotte Gonthier
Le ministre de l’Intérieur italien Angelino Alfano a annoncé le 15 juin 2015 que le problème des migrants concerne toute l’Europe et pas seulement l’Italie.
Photo: A leur arrivée en Italie les migrants sont pris en photo, numérotés et interrogés sur leur situation et leur demande d'asile.
De son côté, le Premier ministre Italien Matteo Renzi a menacé les autres pays européens d’un «plan B» qui permettrait aux migrants de passer les frontières pour désengorger son pays.
Le plan du Premier ministre italien va à l’encontre des accords de Dublin qui obligent le pays où arrive les migrants à les prendre en charge. Mais les côtes italiennes ne désemplissent pas avec plus de 57.000 migrants et demandeurs d’asile arrivés depuis le début de l’année.
Photo: Des migrants quittent l'île de Lampedusa pour rejoindre Porto Empedocle en Sicile.
Si le Premier ministre italien actionne son «plan B», ces personnes auront l’autorisation de passer les frontières de l’Europe avec leur permis de séjour. Il faudra que chaque pays trouvent des solutions durables pour ces demandeurs d’asile qui fuient des guerres ou des dictatures.
Matteo Renzi doit aussi faire face à la réaction des trois des plus grandes régions du Nord de
l’Italie (Ligurie, Lombardie, Vénétie). Elles ont annoncé qu’elles refuseraient
d’accueillir de nouveaux migrants.
Photo: Le 20 avril 2015, les corps de 24 migrants arrivent en Italie.
Le gouverneur de Lombardie a même indiqué que les villes qui continueraient à ouvrir leur porte à des réfugiés ne toucheraient plus les fonds alloués par région.
En France, les autorités durcissent le ton à l'égard des migrants. , Renforcement des contrôles à Calais, reconduites en Italie, évacuations de camp… A Paris, l‘évacuation violente du camp de la Halle Pajol dans le 18e arrondissement de Paris a été dénoncée par de nombreuses associations et des politiques.
A Calais en France, une unité de 70 CRS a été mise en place pour renforcer les contrôles de migrants. Dans cette ville, il y a plus de 2.500 migrants qui tentent de traverser le Manche pour gagner l’Angleterre.
Bernard Cazeneuve a fait savoir lundi 15 juin que la France ne bloquait pas la frontière avec l’Italie mais qu’elle respectait les règles européennes. Il a rappelé que l’afflux «des demandeurs d’asile était pour 80% géré par cinq pays européens.» Il est pour une «politique européenne de l’asile» et pour une répartition des demandeurs d’asile sur le sol européen.
Photo: «La jungle» de Calais, le 1er juin 2015.
La semaine dernière, des dizaines de milliers de migrants campaient sur les rochers de Vintimille à la frontière entre la France et l’Italie. Ils ont été repoussés sans ménagement par la police italienne qui les a fait embarquer dans des bus pour rejoindre les centres d’accueil de la province d’Imperia.
Photo: Des migrants manifestent pacifiquement à Vintimille.
En Hongrie, Viktor Orban menace de fermer complètement ses frontières à l’arrivée de migrants venant de Syrie, Irak ou encore Afghanistan. Le nombre de migrants arrivant en Hongrie est passé de 2.000 en 2012 à 54.000 depuis le début 2015.
Photo: Manifestation contre la politique du Premier ministre Viktor Orban à Budapest.
En attendant que les politiques européens trouvent un terrain d'entente, les associations et les ONG prennent soin de des réfugiés. Et redonne un peu le sourire aux enfants qui sont les premières victimes des conflits.