A Selma, Obama commémore la «marche» contre le racisme
DiaporamaAurélie Delaunoy
Un demi-siècle après la répression brutale d'une marche pour les droits civiques entrée dans l'Histoire, Barack Obama a appelé, samedi face à des milliers de personnes rassemblées à Selma, à poursuivre la lutte contre la discrimination raciale aux Etats-Unis.
Réalisation: Aurélie Delaunoy
Un demi-siècle après la répression brutale d'une marche pour les droits civiques entrée dans l'Histoire, Barack Obama a appelé, samedi face à des milliers de personnes rassemblées à Selma, à poursuivre la lutte contre la discrimination raciale aux Etats-Unis.
Réalisation: Aurélie Delaunoy
Dans un discours prononcé sous un soleil éclatant devant le pont Edmund Pettus sur lequel, il y a cinquante ans, quelque centaines de manifestants pacifiques furent violemment pris d'assaut par la police, le premier président noir de l'histoire des Etats-Unis a appelé à la lucidité et la vigilance.
S'il a souligné les progrès accomplis, Barack Obama a aussi appelé à refuser le raisonnement consistant à suggérer que le racisme a disparu.
«Nous n'avons pas besoin du rapport de Ferguson pour savoir que cela n'est pas vrai», a-t-il lancé, en allusion au document accablant publié cette semaine par le ministère de la Justice qui pointe les comportements discriminatoires de la police dans cette petite ville du Missouri, théâtre de violentes émeutes après la mort d'un jeune Noir abattu par un policier blanc.
Barack Obama, qui était accompagné de sa femme Michelle et ses deux filles Malia et Sasha, a ensuite traversé à pied, avec un groupe d'une cinquantaine de personnes, le pont Edmund Pettus, au-dessus du fleuve Alabama.
Son prédécesseur, le républicain George W. Bush, faisait partie du cortège.
Plus de 40.000 personnes s'étaient rassemblées samedi dans cette petite ville de l'Alabama, cinquante ans après un «Bloody Sunday» qui traumatisa l'Amérique.
Le député John Lewis, à l'origine de la marche commémorative, a également donné un discours.
Laura Bush, Michelle Obama, Barack Obama, John Lewis, George W. Bush, et Terri Sewell, se donnent la main sur la scène officielle.
Selma, ville de 20.000 habitants (dont 80% de Noirs), connaît un taux de chômage supérieur à 10%, soit le double de la moyenne nationale. Près de 40% des foyers y vivent en-dessous du seuil de pauvreté.