Il y a trente ans, le massacre de la place Tiananmen
DiaporamaOlivier Juszczak
Il y a trente ans, dans la nuit du 3 au 4 juin 1989, des soldats mettaient fin dans le sang à sept semaines de manifestation des étudiants et des ouvriers demandant la fin de la corruption et davantage de démocratie, sur la place Tiananmen, en Chine. 20 Minutes revient en images sur ces événements dont il est encore interdit de faire référence en Chine.
Le 5 juin 1989, au lendemain du massacre, un homme se tient debout devant les chars de l'armée chinoise. Cette image est devenue l'emblème des événements de Tiananmen. Trente ans après le massacre, elle est encore censurée en Chine.
Réalisation : Olivier JUSZCZAK
Il y a trente ans, dans la nuit du 3 au 4 juin 1989, des soldats mettaient fin dans le sang à sept semaines de manifestation des étudiants et des ouvriers demandant la fin de la corruption et davantage de démocratie, sur la place Tiananmen, en Chine. 20 Minutes revient en images sur ces événements dont il est encore interdit de faire référence en Chine.
Le 5 juin 1989, au lendemain du massacre, un homme se tient debout devant les chars de l'armée chinoise. Cette image est devenue l'emblème des événements de Tiananmen. Trente ans après le massacre, elle est encore censurée en Chine.
Réalisation : Olivier JUSZCZAK
Le mouvement commence en avril 1989 par une manifestation des étudiants de l'université de Pékin à l'occasion de la mort de Hu Yaobang (1915-1989), ancien secrétaire général du Parti communiste. Personnage de la révolution admiré par les étudiants, il fut évincé par Deng Xiaoping (1904-1997). Photo : Marche étudiante rassemblant plus de 20.000 personnes, le 4 mai 1989, à Pékin.
Le mouvement étudiant s'élargit ensuite vers des revendications portant sur la fin de la corruption et davantage de démocratie.
Les étudiants et les ouvriers continuent de manifester et de faire la grève de la faim sur la place Tiananmen malgré la loi martiale instaurée par les autorités chinoises, le 20 mai 1989.
Le 28 mai 1989, la police surveille le « Diao Yu Tai », un bâtiment gouvernemental où logent les politiciens, à Pékin. Le slogan en écriture chinoise sur le bâtiment indique : « Servez le peuple ».
Une statue de la liberté de dix mètres a été installée sur la place Tiananmen. Le 30 mai 1989, des photographes immortalisent le mouvement. Beaucoup d'habitants viennent pacifiquement apporter leur soutien aux étudiants et aux ouvriers grévistes.
Dans la nuit du 3 au 4 juin 1989, l'armée chinoise décide d'ouvrir le feu sur les manifestants. « Tout le monde pensait que jamais l'armée n'ouvrirait le feu. C'était inimaginable. On était en période de paix », raconte You Weijie, 66 ans aujourd'hui, dont le mari, un simple employé qui n'avait pas manifesté, a été tué lors de la répression.
Le nombre précis de morts reste inconnu. Le gouvernement a fait état de « près de 300 victimes », militaires compris. Pour la Croix-Rouge chinoise, 2.700 personnes ont perdu la vie dans la répression du mouvement. Photo : le 4 juin 1989 sur la place Tiananmen.
Le gouvernement impose le silence. Parler de Tiananmen chez soi, avec sa famille et ses amis, est bien sûr possible. Mais toute commémoration dans l'espace public expose à une arrestation quasi-certaine. Photo : le 4 juin 1989 sur la place Tiananmen.
Le 6 juin 1989, on aperçoit encore les traces du massacre de la nuit du 3 au 4 juin, alors que les Pékinois reprennent le travail. Sur le mur, le slogan : « Abattez la loi martiale ». Aujourd'hui toute référence à la répression est, en Chine, expurgée d'Internet.