Grèce: Manifestation pour marquer la révolte de 1973
Diaporama•Charlotte Gonthier
Ils étaient nombreux à sortir dans Athènes le 17 novembre 2016 pour commémorer la révolte étudiante contre la dictature des colonels de 1973 qui s'était achevée dans un bain de sang. Organisée tous les ans depuis la fin de la dictature des colonels (1967-74), la marche vers l'ambassade amércaine, qui a réuni par le passé plusieurs dizaines de milliers de personnes, vise à dénoncer le soutien des Etats-Unis au coup d'Etat de 1967.
Réalisation: Charlotte Gonthier
Ils étaient nombreux à sortir dans Athènes le 17 novembre 2016 pour commémorer la révolte étudiante contre la dictature des colonels de 1973 qui s'était achevée dans un bain de sang. Organisée tous les ans depuis la fin de la dictature des colonels (1967-74), la marche vers l'ambassade amércaine, qui a réuni par le passé plusieurs dizaines de milliers de personnes, vise à dénoncer le soutien des Etats-Unis au coup d'Etat de 1967.
Réalisation: Charlotte Gonthier
La police, déjà sur les dents à cause des manifestations survenues lors de la venue de Barack Obama le 16 novembre, avait bloqué l'accès à la place Syntagma, qui s'est souvent transformée en champ de bataille lors des précédentes mobilisations.
Environ 18.000 personnes se sont tout de même réunies à Athènes pour la marche. Au nord de la Grèce, à Thessalonique, ils étaient 8.000.
Des étudiants portent le drapeau grec, qui ornait le portail renversé par les tanks, taché du sang de victimes. Chaque année, celui-ci est porté, à plat, en tête de cortège.
La plupart des bannières et des slogans dénonçaient le fascisme, l'impérialisme, l'Otan et les guerres livrées à l'étranger par les Etats-Unis, ainsi que, pour l'un d'eux «la dictature» du président turc Erdogan, selon l'AFP.
Ces célébrations «honorent ceux qui avaient vingt ans et se sont levés pour combattre face à des véhicules, mais commémorent aussi un événement politique de masse», a déclaré le chef du gouvernement grec devant le Parlement.
Des dizaines d'anarchistes ont jeté des bombes à essence et des pierres à la police, qui ont répondu avec des gaz lacrymogènes et des grenades paralysantes.
Un manifestant jette des pierres dans les rues d'Athènes.
La police a été victime de plusieurs jets de cocktails Molotov.
Aucun blessé n'a été rapporté.
A l'occasion de la précédente visite d'un président américain à Athènes, en 1999, Bill Clinton avait présenté les excuses de son pays pour cette ingérence, qui a nourri pendant des décennies un sentiment antiaméricain en Grèce. Alexis Tsipras s'en est félicité en recevant Barack Obama ce mercredi.