Au moins 84 personnes ont été tuées après l’explosion d’une bombe mercredi en Iran. L’attaque terroriste a été revendiquée par le groupe Etat islamique le lendemain. La tuerie a eu lieu près de la tombe du général Qassem Soleimani, ex-architecte des opérations militaires iraniennes au Moyen-Orient, dont le pays commémorait la mort survenue en 2020.

Deux kamikazes

Via ses chaînes Telegram, le groupe djihadiste a indiqué que deux de ses membres ont « activé leur ceinture explosive » au milieu « d’un grand rassemblement d’apostats, près de la tombe de leur leader "Qassem Soleimani" hier à Kerman, dans le sud de l’Iran ». Selon l’agence officielle Irna, citant « une source informée », la première déflagration a été provoquée par un kamikaze, un homme, dont le corps a été déchiqueté. Pour la seconde, l’enquête se poursuit, mais il s’agissait très probablement également d’un kamikaze, ajoute Irna.

La première déflagration s’est produite vers 14h45 locale, à environ 700 m de la tombe du général iranien, la seconde, quinze minutes plus tard.

Le guide suprême iranien, l’ayatollah Ali Khamenei, avait promis une « réponse sévère » aux « ennemis diaboliques et criminels de la nation iranienne » auteurs de l’attentat. Si, en Iran, des responsables ont aussitôt pointé du doigt Israël et les Etats-Unis pour cette attaque à Kerman (Sud), c’est finalement Daesh qui s’attribue donc la responsabilité de l’attentat.