Selon un haut responsable militaire irakien, le groupe Etat islamique (EI) compterait entre 400 et 500 combattants actifs en Irak. Des estimations onusiennes, dévoilées dans un rapport publié en février évoquaient « 5.000 à 7.000 membres et partisans » déployés entre l’Irak et la Syrie, dont « environ la moitié » serait des combattants.

Après une montée en puissance fulgurante en 2014, l’EI a vu son « califat » autoproclamé vaciller sous le coup d’offensives successives lancées dans ces deux pays avec le soutien d’une coalition internationale antidjihadiste. Fin 2017, l’Irak a proclamé sa victoire militaire contre les djihadistes, qui avaient autrefois conquis près d’un tiers de son territoire.

Un camp d’entraînement démantelé fin février

Des cellules de l’EI continuent cependant à viser sporadiquement forces de sécurité et civils. Le général Qaïs al-Mohamadawi, commandant adjoint de la cellule des opérations conjointes, qui chapeaute la coopération des forces de sécurité irakiennes avec la coalition internationale antidjihadiste, a estimé que « le nombre total de membres de l’EI ne dépasse pas les 400 à 500 combattants, dans trois ou quatre provinces ».

« L’organisation EI a perdu sa capacité à attirer de nouvelles recrues », a-t-il ajouté en conférence de presse. Le général a évoqué une opération menée le 26 février, qui a permis de démanteler un « camp d’entraînement » dans le désert de l’Ouest irakien. 22 djihadistes ont été tués pendant cette intervention.

Un rapport onusien publié en février à destination du Conseil de sécurité assurait qu’en Irak, l’EI opère toujours « dans des zones rurales montagneuses, où il exploite la porosité de la frontière irako-syrienne et conserve une manœuvrabilité suffisante pour échapper aux attaques des forces irakiennes ».

Selon ce rapport, les djihadistes sont déployés sur un « théâtre opérationnel » recouvrant les régions de Kirkouk, Diyala, Salaheddine et la périphérie nord de Bagdad, où l’EI prend pour cible « des membres des forces de sécurité, des notables locaux et des civils ».