CONFLITLa mosquée Al-Nouri aurait été reprise par les forces irakiennes à Mossoul

Mossoul: Les forces irakiennes assurent avoir repris le site de la mosquée Al-Nouri

CONFLITC’est de cette mosquée qu’Abou Bakr al-Baghdadi avait fait, en juillet 2014, sa seule apparition publique en tant que chef de Daesh…
20 Minutes avec AFP

20 Minutes avec AFP

L'essentiel

  • Les forces irakiennes tentent de déloger Daesh de la ville de Mossoul
  • Le site de la mosquée Al-Nouri est hautement symbolique
  • Pour les Irakiens, sa reprise marque « la fin de Daesh »

La « bossue ». La « tour de Pise irakienne ». Qu’importe le surnom qu’on lui a donné au fil des années, la mosquée Al-Nouri de Mossoul sera désormais connue, dans les livres d’histoire, comme le lieu d’où Abou Bakr al-Baghdadi a annoncé, le 4 juillet 2014, la création du « califat de Daesh » et d’où il a appelé tous les musulmans du monde à lui « obéir ». Les forces irakiennes ont assuré, ce jeudi, qu’ils avaient repris ce site hautement symbolique lors de leur offensive pour déloger Daesh de la ville de Mossoul (Irak).

Al-Hadba, le minaret penché adjacent à la mosquée al-Nouri à Mossoul, le 24 mai 2017.
Al-Hadba, le minaret penché adjacent à la mosquée al-Nouri à Mossoul, le 24 mai 2017. - Ahmad al-Rubaye / AFP

Dans un communiqué, l’armée irakienne a affirmé que les Forces spéciales avaient pris la mosquée. « Le service du contre-terrorisme (CTS) contrôle la mosquée Al-Nouri et le minaret Al-Hadba », a indiqué le Commandement des opérations conjointes dans un communiqué. Si les combattants ont repris le site, ils ne contrôlent pas à proprement parler la mosquée que Daesh a fait exploser, le 21 juin, lors de l’offensive.

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100.000 civils comme « boucliers humains », selon l’ONU

A Mossoul, dernier grand fief urbain de Daesh en Irak, le groupe djihadiste contrôle toujours un petit secteur de la vieille ville. Mais les rues étroites et la présence de nombreux civils rendent l’avancée des forces irakiennes extrêmement délicate, alors que les combattants de Daesh opposent une farouche résistance. Selon l’Onu, quelque 100.000 civils sont toujours « retenus comme boucliers humains ».

Trois années après s’être emparés de Mossoul, le sort de Baghdadi demeure, lui, inconnu. Mais Daesh a perdu la majeure partie du terrain qu’il avait occupé à la suite d’une offensive fulgurante lancée en 2014.

Selon une étude du cabinet d’analyse IHS Markit, publiée jeudi à Londres (Angleterre), Daesh aurait perdu en trois ans 60 % du territoire qu’il a occupé en Irak et en Syrie et 80 % de ses revenus. Ce qui ne l’empêche d’inspirer des attentats sanglants partout sur la planète.