TERRORISMELe président égyptien al-Sissi demande une résolution de l'ONU pour une intervention internationale en Libye

Le président égyptien al-Sissi demande une résolution de l'ONU pour une intervention internationale en Libye

TERRORISMEAprès l'éxecution de 21 chrétiens égyptiens par Daesh...
20 Minutes avec AFP

20 Minutes avec AFP

Le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi a estimé mardi que le Conseil de sécurité des Nations Unies devait adopter une résolution permettant une intervention militaire internationale en Libye, lors d'une interview accordée au Caire à la radio française Europe 1.

Interrogé sur le point de savoir s'il souhaitait que le Conseil de sécurité adopte une telle résolution, le chef de l'État égyptien a répondu: «Oui, il n'y a pas d'autre choix. En prenant en compte (le fait) que le peuple libyen soit d'accord et nous appelle pour agir pour rétablir la sécurité et la stabilité».

«Il faut traiter ce problème»

Le chaos qui règne en Libye ne menace pas seulement l'Égypte, pays voisin, mais aussi toute la région et l'Europe, a estimé le chef de l'État égyptien. «J'adresse ce message aux Européens, et aux Français en particulier. Quand j'ai rencontré le président français il y a quatre mois, je lui ai dit : "faites attention, ce qui se passe en Libye va transformer ce pays en un terreau qui va menacer l'ensemble de la région, pas uniquement l'Égypte mais aussi le bassin méditerranéen et l'Europe"».

«Il faut traiter ce problème, car la mission n'a pas été achevée par nos amis européens», lors de l'intervention qui a abouti à la chute du régime de Mouammar Kadhafi, a-t-il ajouté. «Nous avons abandonné le peuple libyen, prisonnier de milices extrémistes».

«Quand la situation en Libye s'est détériorée, nous avons dit qu'il y aurait un grand danger, pas seulement pour les Libyens mais pour les voisins et les Européens. Nous devons travailler ensemble pour battre le terrorisme», a-t-il plaidé. Le président égyptien a qualifié l'égorgement de 21 Égyptiens coptes sur une plage libyenne par des hommes se réclamant de l'organisation jihadiste Etat islamique de «crime haïssable contre l'humanité, pas seulement contre les Égyptiens».

«De nouvelles mesures» contre le groupe Etat islamique

Lundi, à l'issue d'une conversation téléphonique avec François Hollande, les deux présidents avaient demandé une réunion du Conseil de sécurité des Nations unies et «de nouvelles mesures» contre le groupe Etat islamique. Le Conseil de sécurité de l'ONU s'est cantonné lundi à condamner «cet acte lâche et odieux (...) qui démontre une nouvelle fois la brutalité de l'EI».

En représailles à la décapitation des chrétiens coptes, des avions de combat égyptiens ont bombardé lundi des positions du groupe Etat islamique (EI) en Libye.