Ce feu « est un monstre »… Au Canada, malgré l’avancée des flammes, l’atténuation du vent donne du répit aux pompiers
MÉGA FEU•En Alberta, le brasier s’est encore rapproché de la ville de Fort McMurray, un site névralgique de la production pétrolière du pays20 Minutes avec AFP
L’ouest du Canada est touché par des violents incendies depuis plusieurs jours. Mercredi, l’immense brasier s’est dangereusement rapproché de la ville de Fort McMurray (Alberta), une ville de 70.000 habitants et l’un des points névralgiques de la production pétrolière canadienne. En moins de 24 heures, ce gigantesque feu a vu sa taille doubler sous l’effet de vents violents et près de 21.000 hectares sont déjà partis en fumée.
La situation s’est toutefois améliorée dans la journée, offrant un peu de répit aux pompiers. Les autorités se sont donc voulues rassurantes. Selon Christine Tucker, travaillant au service d’incendie de l’Alberta, le vent s’est atténué. « C’est très favorable pour nous », a-t-elle déclaré lors d’une conférence de presse. Les autorités ont tout de même demandé aux habitants de rester vigilants puisque les conditions peuvent se « détériorer rapidement ».
Plus de 6.000 personnes évacuées
Quelque 6.000 personnes ont déjà dû être évacuées. « Cette évacuation nous rappelle durement que notre province vit sous la menace d’incendies de forêt et d’autres catastrophes nationales », a déclaré Danielle Smith, Première ministre de la province. Cela a concerné quatre quartiers au sud (Prairie Creek, Abasand, Grayling Terrace et Beacon Hill) de Fort McMurray, mais toute la ville est toujours en état d’alerte. De nombreux magasins et écoles ont fermé et l’odeur de fumée a envahi toute la cité.
Ce feu « est un monstre », a raconté Freddy Saulnier à l’AFP. « J’ai l’impression d’assister à un film d’horreur. Tout est silencieux et tu sais qu’un monstre est caché derrière un arbre », a expliqué cet habitant, arrivé récemment dans cette ville.
Victime du réchauffement climatique
Plus à l’ouest, à proximité de Fort Nelson, plusieurs milliers d’habitants avaient déjà dû être évacués le week-end dernier. Si la situation s’est améliorée dans cette région de la Colombie-Britannique, les pompiers font toujours face à 125 feux dont 15 sont encore hors de contrôle. « Le feu s’est calmé avec un temps plus frais la nuit. Nous prions toujours pour la pluie », a déclaré Rob Fraser, le maire de Fort Neslon, à l’AFP.
+ D'infos sur les feux de forêtDepuis plusieurs années, le Canada subit de plein fouet les conséquences du réchauffement climatique. Entre sécheresses à répétition et vents violents, le pays a enregistré une année 2023 catastrophique, considérée comme la pire saison de feux. L’an passé, près de 15 millions d’hectares sont partis en fumée et plus de 200.000 personnes ont été évacuées.