DEEPFAKEAu Canada, les élus visés par une campagne de propagande chinoise en ligne

Canada : Les élus ciblés par une campagne de propagande chinoise sur les réseaux sociaux

DEEPFAKELes messages automatiques accusaient notamment Justin Trudeau d'« infractions criminelles »
20 Minutes avec agences

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Le Canada a affirmé ce lundi avoir détecté une importante campagne de propagande chinoise en ligne visant des élus et des membres du gouvernement. Elle aurait été menée d’août à septembre.

Incluant des vidéos « deepfake », la campagne tentait de dénigrer et discréditer le Premier ministre et des députés canadiens. « Liée à la République populaire de Chine » selon le ministère des Affaires étrangères, elle visait aussi à « faire taire les critiques à l’égard du Parti communiste chinois ».

Des messages propagandistes sur les réseaux sociaux

Le réseau de bots a laissé des « milliers de messages » automatiques sur les réseaux sociaux de dizaines de membres du Parlement, dont Justin Trudeau et le chef de l’opposition Pierre Poilievre. Les messages les accusaient « d’infractions criminelles et de manquements à l’éthique », mais rien ne représentait « une menace pour leur sécurité ou celle de leur famille », selon le ministère.

Fin août, Meta avait annoncé avoir supprimé des milliers de comptes en lien avec une importante opération de propagande chinoise en ligne. La campagne aurait été active sur plus d’une cinquantaine de plateformes, dont Facebook, Instagram, TikTok, YouTube ou encore X (ex-Twitter).

Le réseau publiait régulièrement des commentaires positifs sur la Chine et critiquant les Etats-Unis, la politique étrangère des pays occidentaux, ainsi que « des journalistes et chercheurs » critiques du régime en place, selon Meta. Il ciblait en particulier Taïwan, les Etats-Unis, l’Australie, le Royaume-Uni et le Japon, ainsi que l’audience sinophone à l’étranger.