La « Nation River Lady » (la « femme de la Nation River ») va enfin pouvoir obtenir une sépulture à son nom. Comme le relate Radio Canada, le corps d’une femme repêché dans une rivière de l’Ontario (Canada) en 1975 a enfin été identifié. Une identification qui a permis à la police d’interpeller un homme suspecté d’homicide, et donc d’élucider cette affaire criminelle vieille de presque 50 ans.

Le corps de la victime avait été retrouvé dans une rivière traversant la ville de Casselman, pieds et poings liés. La défunte avait vraisemblablement été jetée du haut d’un pont. Malheureusement, l’état de décomposition avancé du cadavre n’avait pas permis son identification.

Un test généalogique fructueux

La police canadienne a décidé de rouvrir le dossier de la « Nation River Lady » en 2017 afin de s’appuyer sur les dernières avancées scientifiques et technologiques. Elle a fait réaliser un buste en argile à partir de son corps et a lancé un appel à témoins à la population… qui n’a rien donné. Cependant, les forces de l’ordre ont eu plus de succès en utilisant des prélèvements organiques de la dépouille pour procéder à des tests ADN et généalogiques grâce auxquels ils ont obtenu un nom : Langford.

Jewell Parchman Langford, une Américaine alors âgée de 48 ans, avait disparu peu de temps après avoir emménagé avec son mari à Montréal. Mais les policiers n’avaient pas fait le lien entre sa disparition et le cadavre découvert.

Presque 50 ans plus tard, la police a donc pu boucler son enquête en interrogeant l’entourage de la disparue. Elle a procédé à l’arrestation d’un suspect, un ex-joueur de rugby bénéficiant d’une petite notoriété à Montréal. Agé de 81 ans, l’homme vivant en Floride (Etats-Unis) doit bientôt être extradé au Canada pour répondre de ses actes.