Brésil : En fuite depuis 2018, « Zinho », chef de la principale milice de Rio, se rend à la police
« ennemi numEro un »•Luis Antonio da Silva Braga fait l’objet d’au moins une douzaine de mandats d’arrêt pour activités criminelles20 Minutes avec AFP
Au Brésil, Luis Antonio da Silva Braga est désormais derrière les barreaux. Le chef du principal groupe paramilitaire de l’État de Rio de Janeiro, recherché pour différentes activités criminelles, s’est rendu à la police dimanche, ont annoncé les autorités.
Qualifié d' « ennemi numéro un » par le gouvernement de l’État de Rio de Janeiro et connu sous le nom de « Zinho », il était en fuite depuis 2018. Il faisait l’objet d’au moins une douzaine de mandats d’arrêt, lorsqu’il s’est présenté de lui-même à la police fédérale de Rio.
Trafic d’armes et blanchiment d’argent
Le ministre de la Justice et de la Sécurité, Flavio Dino, a célébré lundi sur le réseau X « un autre résultat important du travail sérieux et planifié qui est réalisé à Rio de Janeiro et dans d’autres États dans la lutte contre les factions criminelles ».
Les milices qui opérèrent au Brésil ont été créées il y a une quarantaine d’années par d’anciens policiers, des militaires à la retraite, des pompiers ou encore des gardiens de prison en tant que groupes d’autodéfense contre le fléau des gangs de trafiquants de drogue. Bien qu’elles aient été initialement bien perçues par les habitants, ces milices ont rapidement commencé à pratiquer l’extorsion de fonds. Elles sont en outre impliquées dans le trafic d’armes et le blanchiment d’argent. Ces dernières années, elles se sont alliées ponctuellement avec des narcotrafiquants.
Des scènes de chaos fin octobre
Des autobus incendiés, un nuage de fumée recouvrant des quartiers populaires de Rio de Janeiro : les scènes de chaos qui se sont produites fin octobre ont montré l’étendue de l’emprise des milices sur la ville, au point de devenir un enjeu de sécurité nationale. La ville carte postale du tourisme au Brésil, n’avait jamais connu une telle déprédation dans ses transports publics.
Le président Luiz Inacio Lula da Silva a ainsi annoncé début novembre le déploiement de 3.700 militaires dans les principaux ports et aéroports du pays face à une situation de violence « très grave » due au crime organisé.