Attaque au couteau au Royaume-Uni : Un ado inculpé pour le meurtre des trois fillettes à Southport

Les motivations du passage à l’acte violent ne sont pas encore connues. Mais un suspect principal a été arrêté et inculpé jeudi après l’attaque au couteau perpétrée mardi à Southport, dans le nord-ouest de l’Angleterre, qui a coûté la vie à trois fillettes.

Le ministère public « a autorisé la police de Merseyside à inculper un individu masculin de 17 ans domicilié à Banks, Lancashire », a-t-il indiqué dans un communiqué. L’adolescent est visé par « trois chefs d’inculpation de meurtre et dix [autres] de tentative de meurtre, après l’événement tragique survenu à Southport cette semaine », a-t-il ajouté. Le suspect a été placé par un juge en détention provisoire dans un établissement pour mineur à l'issue de sa comparution devant un tribunal de Liverpool.

Depuis l’attaque, de nombreuses rumeurs sur sa nationalité, le moment de son arrivée au Royaume-Uni ou sa religion ont foisonné sur les réseaux sociaux. Selon la BBC, la famille du suspect vient du Rwanda. Les autorités ont tenté d’appeler à la patience et à la prudence une population qui réclame des réponses sur les motivations de l’agresseur.

Violences d’extrême droite

Mercredi, la police britannique a déployé d’importants moyens pour éviter de nouvelles violences à Southport. La veille, de violents heurts avaient éclaté, vivement condamnés par le gouvernement.

Mardi soir à Southport, des heurts, attribués par la police à des manifestants d’extrême droite, avaient éclaté sur fond de spéculations en ligne sur l’origine du suspect de cette agression, au mobile encore inconnu, qui a endeuillé cette ville balnéaire. Deux cents à trois cents personnes ont allumé des feux, jeté des briques sur une mosquée et affronté les forces de l’ordre, dont 53 agents ont été blessés, selon la police.

Deux fillettes, de six et sept ans, sont décédées le jour même, et une troisième, âgée de neuf ans, est décédée mardi. Selon le dernier bilan, huit autres enfants ont été blessés dont cinq étaient toujours mardi dans un état critique. Deux adultes ont également été grièvement blessés, probablement en tentant de « protéger » les enfants, selon la police.