Ils accusent le géant américain Tesla de « manger de la terre, des ressources, des hommes, de la main-d’œuvre et de cracher pour cela 6.000 SUV, machines à tuer et monster trucks par semaine ». Dans un message publié sur la plateforme Indy Media, un groupuscule d’extrême gauche baptisé le « Vulkan Gruppe » a revendiqué le « sabotage » ce mardi d’une infrastructure électrique qui a contraint le constructeur de voitures électriques à stopper sa production dans son usine située dans la banlieue de Berlin. « Avec notre sabotage, nous nous sommes fixés pour objectif de réaliser le plus grand black-out possible de la Gigafactory » de Tesla, a déclaré le groupe d’activistes, déjà connu des renseignements généraux allemands et qui avait déjà revendiqué un incendie criminel sur un chantier de Tesla en 2021.

« Ce sont soit les écoterroristes les plus stupides de la planète, soit les marionnettes de ceux qui n'ont pas de bons objectifs environnementaux », a fustigé Elon Musk sur sa plateforme X. « Arrêter la production de véhicules électriques, plutôt que de véhicules à combustibles fossiles, est extrêmement stupide », a-t-il ajouté. Selon le directeur de l'usine berlinoise, le préjudice consécutif à l'arrêt de la production se chiffre à plusieurs centaines de millions d'euros pour le groupe Tesla.

Des militants écologistes installés à côté de l’usine

Inaugurée en 2022, l’usine berlinoise de Tesla est le premier site de production en Europe du groupe américain, qui y produit son SUV phare, le Model Y, à destination des consommateurs du continent. Sa construction dans une zone boisée de la région du Brandebourg avait suscité l’opposition de groupes de défense de l’environnement.

Leurs inquiétudes ont été relancées par le projet de Tesla d’étendre le site pour doubler la capacité de production. Depuis jeudi, des militants écologistes ont d’ailleurs commencé à occuper une forêt près de l’usine pour s’opposer aux projets d’agrandissement, construisant des cabanes dans les arbres.