Deux ex-détenus du camp de Guantánamo rentrent en Afghanistan
Libération•Plus de 20 ans après leur arrestation, deux anciens détenus de la prison américaine controversée de Guantánamo retrouvent leur terre natale afghane et leurs proches20 Minutes avec AFP
Deux anciens détenus afghans de la prison militaire américaine de Guantánamo rentrent ce lundi en Afghanistan, plus de 20 ans après leur arrestation.
Abdul Karim et Abdul Zahir ont atterri à l’aéroport de Kaboul lundi matin en provenance d’Oman, où ils avaient été transférés en 2017 et placés en résidence surveillée. « Par la grâce de Dieu et les efforts des dirigeants de l’Emirat islamique, il est rentré au pays », déclare Mohammad Osman, fils d’Abdul Zahir. « Je suis très heureux. Quand je me suis réveillé ce matin, j’ai eu l’impression que c’était l’Aïd » ajoute-t-il.
Plus qu’un détenu afghan
C’est en 2002 qu’est transféré Abdul Zahir dans le controversé centre de détention américain de Guantánamo. Abdul Karim le rejoint un an plus tard, après avoir été détenu au Pakistan, puis remis aux autorités américaines. Avant leur arrivée, des panneaux destinés à accueillir les deux hommes avaient été placés le long de la route menant à l’aéroport de Kaboul et un fort dispositif de sécurité avait été déployé.
« Grâce aux efforts de l’Emirat islamique d’Afghanistan, les restrictions imposées ont été levées et ils vont rentrer dans leur pays natal », explique le porte-parole du ministère afghan de l’Intérieur, Abdul Mateen Qani. Il ne reste aujourd’hui plus qu’un détenu afghan à Guantánamo, Muhammad Rahim, arrivé en mars 2008. Il a été accusé par la CIA d’être un associé proche du chef d’Al-Qaïda, Oussama Ben Laden. Sa famille a appelé à sa libération en novembre.
Plus d'informations sur la prison GuantanamoOuverte sur l’île de Cuba après les attentats du 11 septembre 2001 dans le cadre de la guerre contre le terrorisme, la prison de Guantánamo a abrité jusqu’à 780 détenus. Elle est devenue tristement célèbre pour ses conditions de détention et ses méthodes d’interrogation brutales, qualifiées par beaucoup de tortures. L’administration Biden travaille à réduire le nombre de détenus, jusqu’à la fermeture de fermer la prison.