Auschwitz lance un vaste programme d'entretien, grâce à un fonds international
Le musée de l'ex-camp d'extermination nazi d'Auschwitz-Birkenau, situé en Pologne, a annoncé mercredi le lancement d'un vaste programme d'entretien du site, grâce à un fonds international spécifique financé à ce jour par une vingtaine de pays.© 2012 AFP
Le musée de l'ex-camp d'extermination nazi d'Auschwitz-Birkenau, situé en Pologne, a annoncé mercredi le lancement d'un vaste programme d'entretien du site, grâce à un fonds international spécifique financé à ce jour par une vingtaine de pays.
"Créé depuis trois ans et unique à l'échelle mondiale, l'instrument de financement des travaux d'entretien commence à porter ces fruits", a déclaré Piotr Cywinski, le directeur du musée, dans un communiqué.
"Il s'agit d'un tournant pour la préservation du caractère authentique d'Auschwitz-Birkenau", camp de la mort symbole de l'Holocauste, a-t-il ajouté.
Selon le musée, près de 20 pays ont déjà rejoint ce fonds permanent pour Auschwitz, qui compte 97 millions d'euros versés ou promis, dont 60 millions alloués par le gouvernement allemand.
Selon les autorités polonaises, un fonds de 120 millions d'euros permettrait d'affecter chaque année 6 à 7 millions d'euros à l'entretien de l'ancien camp.
Dans un premier temps, les experts en conservation se pencheront sur la préservation et l'entretien des baraquements rudimentaires construits pour les prisonniers de Birkenau.
La moitié du budget annuel du musée est apportée par le gouvernement polonais, le reste étant assuré principalement par les recettes du musée. Entre 3 et 5% sont fournis par la Fondation Lauder et les gouvernements des Länder (Etats régionaux) allemands.
Le site du musée, visité chaque année par plus d'un million de personnes, s'étend sur 200 hectares et comprend 155 bâtiments en état et 300 en ruines.
Au total, 1,3 million de personnes dont 1,1 million de Juifs de plusieurs pays d'Europe ont été tuées entre 1940 et 1945 dans le camp d'Auschwitz-Birkenau, installé par l'Allemagne nazie dans le sud de la Pologne occupée, selon les statistiques du musée.
De 140.000 à 150.000 Polonais non juifs y ont péri, ainsi que 23.000 Roms, 15.000 prisonniers de guerre soviétiques, ainsi que 25.000 autres détenus dont des résistants.