Algérie: Deuil national de 8 jours après la mort de Ben Bella
MONDE•L'ex-président sera enterré vendredi dans le cadre de funérailles nationales...20 Minutes avec AFP
L'ex-président Ahmed Ben Bella , 95 ans, l'un des pionniers du déclenchement de la guerre d'indépendance de l'Algérie, décédé mercredi à son domicile d'Alger sera enterré vendredi dans le cadre de funérailles nationales.
Elles auront lieu vendredi après la prière du Dhor (après 13h30, 12h30 GMT) au grand cimetière El Alia d'Alger, dans le Carré des martyrs, a annoncé la présidence qui a décrété à partir de ce mercredi un deuil national de huit jours.
La dépouille de ce héros de la lutte contre le colonialisme français, premier président de l'Algérie indépendance, sera exposée au Palais du Peuple, ancienne résidence -d'architecture ottomane- des gouverneurs d'Alger ce jeudi à partir de midi pour permettre à la population de lui rendre un dernier hommage.
«Ahmed Ben Bella était plutôt en forme hier (mardi), mais il s'est ensuite senti très fatigué et est remonté dans sa chambre dormir. Il est parti dans son sommeil vers 15h cet après-midi, entouré de ses deux filles Mehdia et Noria», a déclaré à l'AFP son biographe Mohamed Benelhadj. «Quasiment tout le gouvernement est là», au domicile du «Vieux», comme on l'appelait familièrement dans son entourage, avait-il précisé en début de soirée. La maison n'avait pas désempli des heures plus tard.
«Un des dirigeants les plus valeureux de l'Algérie»
Ben Bella avait été admis à deux reprises, il y a plus d'un mois, à l'hôpital militaire d'Ain Naadja, après un malaise, ce qui avait amené la presse à annoncer à plusieurs reprises son décès, que sa fille Mehdia avait démenti à l'AFP.
«Nous perdons aujourd'hui un des dirigeants les plus valeureux de l'Algérie contemporaine», a déclaré le président algérien Abdelaziz Bouteflika dans un message de condoléances lu à la télévision nationale. «Un sage parmi les sages du continent africain», a ajouté l'ex-camarade de lutte de Ben Bella.
Resté politiquement actif
Les deux hommes s'étaient considérablement rapprochés après l'élection d'Abdelaziz Bouteflika à la présidence en 1999. Ben Bella avait été renversé de la présidence algérienne en 1965 par le colonel Houari Boumediene -dont Abdelaziz Bouteflika était proche-, puis emprisonné durant une quinzaine d'années.
Ce dirigeant fort et têtu est resté politiquement actif «quasiment jusqu'à la fin de sa vie», selon Mohamed Benelhadj. Président depuis 2007 de la Commission des Sages Africains, chargée de la prévention et solution des problèmes du continent noir, il avait dirigé une ultime réunion l'an dernier à Alger.