Un rapport de la Cour suprême du Mexique vient de proposer la libération de Florence Cassez, emprisonnée au Mexique depuis 2005. 20 Minutes fait le point sur cette affaire.

Que s'est-il passé?

Le 8 décembre 2005, Florence Cassez est arrêtée avec son compagnon Israel Vallarta Cisneros. Le lendemain, la police met en scène son arrestation pour deux chaînes de télévision, et la fait passer pour un flagrant délit. Le directeur de l'Agence fédérale d'investigation au moment des faits, Genaro García Luna, reconnaîtra pourtant la supercherie le 11 février 2006. D'abord condamnée en avril 2008 à 96 ans de prison pour une série d'enlèvements, qu'elle a toujours niés, elle obtient en 2009 une réduction de sa peine à 60 ans en appel.

Pourquoi pourrait-elle être libérée?

Suivant une procédure engagée par la Cour suprême du Mexique, le juge rapporteur Arturo Zaldivar Lelo de Larrea vient de proposer la libération absolue et immédiate de la détenue française. Ce projet de sentence intervient après l'étude du dossier, qui a mis en lumière la violation de nombreux droits fondamentaux. Notamment la violation du droit à un procès équitable, la violation des preuves ou de droit consulaire. En effet, pour cette dernière, le consulat français aurait dû être contacté immédiatement après son arrestation. Ce qui n'a pas été fait. Les 5 juges doivent maintenant voter. S'il y a majorité (3 voix) ou unanimité, Florence Cassez sera libre.

Serait-elle libre immédiatement?

La décision pourrait intervenir dès le 14 mars. Mais, vraisemblablement, la juridiction suprême mexicaine ne devrait prendre sa décision que le mercredi suivant, le 21 mars. Florence Cassez ne serait alors pas complètement libre de ses mouvements. Elle se trouverait en effet en situation irrégulière, car ses papiers liés à l'immigration ne sont plus en règle depuis 6 ans. Elle devra alors passer par les services de l'immigration pour régulariser sa situation.

Dans quel état d'esprit se trouve l'entourage de Florence Cassez?

En sept ans, ils ont régulièrement vu leurs espoirs de libération douchés. Ses parents comme l'avocat de leur fille, Franck Berton, restent donc prudents, en attendant la décision de la Cour suprême. Ses parents devraient s'envoler pour Mexico dans une semaine, pour soutenir leur fille.