Royaume-Uni: Des députés dénoncent les expulsions d'étrangers sous-traitées au privé
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Une commission parlementaire britannique, mise en place après la mort d'un Angolais lors de son expulsion par avion en octobre 2010, a dénoncé ce jeudi le traitement des étrangers renvoyés dans leur pays par les gardiens privés chargés de les escorter.
Dans un rapport publié ce jeudi, les députés s'inquiètent du danger des techniques employées par ces agents pour maintenir immobiles les étrangers expulsés, dénoncent des propos racistes de leur part et leur présence en surnombre sur certains vols.
«Emploi très préoccupant de termes racistes»
Ce rapport intervient après la mort de Jimmy Mubenga, un Angolais de 46 ans, qui selon la presse britannique a été asphyxié après avoir été maintenu plié en deux, la tête sur les genoux, par des employés d'une société privée. L'agence nationale de contrôle des frontières (UKBA), qui sous-traite l'escorte des étrangers expulsés, a depuis confié ce contrat à une autre société, Reliance.
«Nous ne sommes pas persuadés que les positions de contrainte "tête en bas" ne sont jamais utilisées, même si elles sont interdites», indique le rapport, qui juge aussi «très préoccupant l'emploi de termes racistes par ces agents entre eux».
Les députés dénoncent également la présence en trop grand nombre de ces gardiens sur certains vols, alors que la norme est «d'environ deux accompagnateurs pour un détenu». Ils évoquent un vol vers la Jamaïque, pour lequel 104 gardiens accompagnaient 35 personnes, et un vol vers le Nigeria (131 gardiens pour 59).