Naufrage du Costa Concordia: Le commandant ne sera pas le seul à trinquer
JUSTICE•Le procureur italien annonce que Costa Croisières aura à répondre de ses choix, la compagnie se défend...Julien Ménielle
«L'employeur est responsable, c'est lui qui fournit la garantie.» Le procureur Beniamino Deiddane ne mâche pas ses mots et prévient dans la presse italienne: dans l’affaire du naufrage du Concordia, Francesco Schettino ne sera pas le seul à être inquiété. Costa Croisières, qui a depuis le début chargé son commandant, avant que celui-ci ne leur renvoie l’ascenceur, a sa part de responsabilité et devra en répondre.
«Il y a la question fondamentale des mesures de sécurité: les chaloupes que personne ne parvenait à faire descendre, les membres d'équipage qui ne savaient pas quoi faire, la faible préparation sur les mesures d'urgence, des ordres contradictoires comme celui, absurde, de retourner dans les cabines», égrène le procureur italien. Des imperfections que la compagnie a toujours nié, comme elle dément les accusations selon lesquelles du personnel non autorisé se trouvait à bord.
Pas d’«employés clandestins» à bord
«La compagnie dément catégoriquement les rumeurs selon lesquelles il y aurait eu des “employés clandestins” à bord», affirme Costa Croisières, ce mardi dans un communiqué. Allusion notamment à Domnica Cemortan, l’employée moldave qui n’était pas en service au moment du naufrage, mais qui était l’invitée personnelle de Francesco Schettino et que le commandant aurait laissé pénétrer dans la salle des commandes.
De même, la compagnie nie à nouveau ce mardi les affirmations indiquant que le commandant a remis en toute discrétion son ordinateur personnel à une employée, qui pourrait être une avocate de Costa Croisières selon la presse italienne. «Après avoir contacté l’employé concerné, dément catégoriquement que cette personne ait reçu quoi que ce soit du Commandant Schettino», assure la compagnie.