INTERVIEWNaufrage du Concordia: «Il y a un vrai risque que le bateau coule et pollue toute la côte»

Naufrage du Concordia: «Il y a un vrai risque que le bateau coule et pollue toute la côte»

INTERVIEWLa présidente de l'office du tourisme de l'île du Giglio s'inquiète des conséquences du naufrage...
William Molinié, sur l'île du Giglio

William Molinié, sur l'île du Giglio

De notre envoyé spécial

Alors que les recherches sont interrompues ce vendredi,
Alors que les recherches sont interrompues ce vendredi, Samantha Brizzi, présidente de l’office du tourisme de l’île du Giglio, s’inquiète du risque de marée noire. La Protection civile a expliqué que la poupe du bateau se déplaçait d’environ 7 à 15 mm chaque heure. Et qu’à terme, l’épave pourrait glisser à 80 m des rochers. Ce qui risquerait d’endommager la coque et de déverser dans la mer 2.300 tonnes de fuel.
Ce qui risquerait d’endommager la coque et de déverser dans la mer 2.300 tonnes de fuel.

Quelle est la situation économique de l’île?

Pour l’heure, rien n’a changé. C’est encore trop tôt pour dire quel impact cette catastrophe a eu sur l’image de l’île. Même s’il y a beaucoup de monde, le but des commerçants n’est pas de faire du profit mais d’accompagner les secours dans leur travail. En revanche, si le fuel se déverse dans la mer, ce sera un désastre écologique et économique. Car l’île est connue pour avoir l’une des eaux les plus claires de la méditerranée.

Pensez-vous que la compagnie Costa Croisières met tout en œuvre pour évacuer le pétrole du navire?

Ils doivent apporter tout l’argent nécessaire, et j’espère qu’ils le font, pour pomper très rapidement le fuel à l’intérieur de l’épave. Malheureusement, les conditions météo ne sont pas favorables. Si on attend trop longtemps, il y a un vrai risque que le bateau coule et pollue toute la côte. Ce serait catastrophique, pas seulement pour l’île mais pour toute l’archipel et même la Corse. Nous avons un parc naturel préservé sur la partir sud de l’île.

Quand la situation sera-t-elle rétablie?

J’espère au mieux dans deux ou trois semaines. Mais j’ai bien peur que si le pétrole s’échappe, ça dure jusqu’à cet été. Et que la saison soit fichue.Il faut commencer rapidement à lancer les opérations de pompage.