La Corée du Nord rend un dernier hommage à Kim Jong-il
MONDE•Les funérailles se sont tenues ce matin à Pyongyang, sous les yeux d'une foule en pleurs...C.C. avec Reuters
Dernier adieu pour Kim Jong-il. Plusieurs dizaines de milliers de personnes en pleurs ont assisté sous la neige ce mercredi à Pyongyang aux funérailles de l' ancien dirigeant nord-coréen, mort le 17 décembre.
Des images diffusées à la télévision nationale nord-coréenne montraient un cortège funéraire emmené par une limousine arborant une imposante image du dirigeant décédé à l'âge de 69 ans. Dans la voiture où se trouvait le cercueil, on pouvait voir Kim Jong-un en pleurs, accompagné de son oncle Jang Song-thaek, et du chef des armées Ri Yong-ho. La procession a duré environ trois heures et a été ponctuée par 21 coups de canon.
Kim Jung-un, le plus jeune des fils de Kim Jong-il, a été désigné comme le «Grand héritier», mais de source proche de Pyongyang et de Pékin, on indiquait ce mercredi que la Corée du Nord semblait se diriger vers un pouvoir collégial impliquant l'armée et Jang Song-thaek, homme de 65 ans, aux allures sévères, qui a survécu à une purge et aux intrigues de palais pour devenir vice-président de la Commission nationale de la défense, l'organe qui dirige effectivement le pays. Ce dernier a épousé en 1972 la fille du fondateur de la Corée du Nord, Kim Il-sung, intégrant ainsi la famille au pouvoir dans la seule dynastie communiste au monde.
Les Occidentaux dans l'expectative
Les Occidentaux s'inquiètent de savoir quelle orientation va donner Jong-un à son pays, qui continue de mener un programme nucléaire visant à se doter de l'arme atomique. Selon Larry Niksch, spécialiste de la Corée du Nord, il ne faudrait pas plus d'un an ou deux pour que Pyongyang dispose d'une telle arme, une fois produite une quantité suffisante d'uranium enrichi.
«Nous continuons à observer et à analyser comment les changements peuvent influencer notre politique», a commenté un responsable gouvernemental sud-coréen, s'exprimant sous le sceau de l'anonymat. L'accession de Jong-un au rang de numéro un nord-coréen ne devrait pas apporter de modification sensible de la politique militaire menée par Jong-il, accordant la part du lion à l'armée en termes de ressources.
La répression plutôt que l'ouverture économique
Tout ce que peuvent espérer les Etats-Unis, la Corée du Sud et le Japon est que Pyongyang ne cherche pas à faire à nouveau étalage de sa force comme cela fut le cas en 2010 lors de tirs d'artillerie sur l'île Yeongpyeong. Jong-un, dont l'image publique a été largement façonnée par les médias locaux, va devoir s'appuyer sur des personnes comme son oncle Jang pour tenter d'asseoir son autorité à court terme.
La conséquence est que, dans un premier temps, le nouveau dirigeant devrait suivre une politique tournée vers la répression plutôt que vers l'ouverture économique. Selon les Nations unies, le principal défi pour la Corée du Nord demeure de «revenir au niveau de développement économique atteint avant 1990» et de trouver une solution à la pénurie alimentaire qui touche un tiers de la population.
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