DÉCÈSCorée du Nord: Le dirigeant Kim Jong-Il est mort

Corée du Nord: Le dirigeant Kim Jong-Il est mort

DÉCÈS«cher dirigeant» est mort «de fatigue» lors d'un voyage en train, à l'âge de 69 ans...
Le dirigeant nord-coréen Kim Jong-Il est mort samedi d'une crise cardiaque, léguant à son fils Kim Jung-Un, désigné pour sa succession, un pays parmi les plus fermés au monde, doté de l'arme nucléaire mais isolé au plan diplomatique, ainsi qu'une économie moribonde.
Le dirigeant nord-coréen Kim Jong-Il est mort samedi d'une crise cardiaque, léguant à son fils Kim Jung-Un, désigné pour sa succession, un pays parmi les plus fermés au monde, doté de l'arme nucléaire mais isolé au plan diplomatique, ainsi qu'une économie moribonde. -  afp.com
© 2011 AFP

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Le dirigeant nord-coréen Kim Jong-Il est mort samedi d'une crise cardiaque, a annoncé la télévision d'Etat nord-coréenne. Officiellement, «le cher dirigeant» est mort «de fatigue» lors d'un voyage en train, à l'âge de 69 ans. Une présentatrice vêtue de noir a déclaré, en pleurs, que Kim Jong-il était mort de surmenage physique et mental alors qu'il effectuait un déplacement pour aller délivrer des «conseils de terrain». Régime communiste autarcique, la Corée du Nord a lancé en 2010 un processus de transfert du pouvoir à l'un des fils de Kim Jong-il, Kim Jong-un, qui approcherait des 30 ans.

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Kim Jong-il dirigeait d'une main de fer depuis la mort de son père, Kim Il-sung, en 1994, la République populaire démocratique de Corée (RPDC), unique dynastie communiste de l'Histoire où règnent culte exacerbé de la personnalité, censure, exécutions et internements arbitraires dans des camps considérés par les ONG comme des mouroirs de masse. Son plus jeune fils, Kim Jong-Un, moins de 30 ans, a été désigné pour prendre sa succession, a annoncé l'Agence centrale de presse coréenne (KCNA), canal privilégié de la propagande nord-coréenne.

Sacrifice permanent de sa vie pour son pays

Né officiellement le 16 février 1942, Kim Jong-Il est décédé le samedi 17 décembre à 8h30 locales (0h30, heure française) d'un «infarctus du myocarde sévère et une crise cardiaque» dans son luxueux train blindé, au cours d'un déplacement en province, selon l'agence nord-coréenne. Kim, dont la biographie officielle et apologique souligne le sacrifice permanent de sa vie pour son pays, «a succombé à un grand épuisement mental et physique», a-t-elle souligné.

Une présentatrice en pleurs a également annoncé sa mort à la télévision d'Etat, rappelant les scènes d'hystérie -pour partie orchestrées, soulignent les détracteurs du régime- qui avaient accompagné la mort de Kim Il-Sung. Promu ces dernières années aux plus hautes fonctions militaires et politiques, le futur leader nord-coréen, Kim Jong-Un, est largement énigmatique. Les médias officiels ont appelé les Nord-Coréens à le reconnaître comme leur nouveau leader.

«Tous les membres du Parti (des travailleurs, ndlr), les militaires et le public devraient suivre fidèlement l'autorité du camarade Kim Jong-Un», a exhorté l'agence KCNA. Les funérailles nationales de Kim Jong-Il ont été fixées au 28 décembre à Pyongyang. Les autorités ont décrété un deuil du 17 au 29 décembre.