Bachar Al-Assad continue à tuer

Bachar Al-Assad continue à tuer

La violence a franchi un nouveau palier hier, à Damas, où au moins deux roquettes ont été tirées sur l'un des sièges du parti Baas. Il s'agit de la première attaque des opposants au régime de Ba...

La violence a franchi un nouveau palier hier, à Damas, où au moins deux roquettes ont été tirées sur l'un des sièges du parti Baas. Il s'agit de la première attaque des opposants au régime de Bachar Al-Assad dans la capitale depuis les débuts du soulèvement populaire. L'événement risque en tout cas d'alimenter un peu plus les craintes de guerre civile au sein de la communauté internationale.

Damas a ignoré l'ultimatum

de la Ligue arabe
Samedi, le bain de sang s'est poursuivi, faisant au moins dix-sept morts, selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH), basé au Royaume-Uni. Damas n'avait toujours pas répondu non plus à l'ultimatum de la Ligue arabe qui lui avait donné trois jours, mercredi, pour cesser la répression sous peine de sanctions économiques. Dans un entretien publié hier par l'hebdomadaire britannique The Sunday Times, le président syrien a estimé que l'injonction avait été lancée pour « fournir aux pays occidentaux un prétexte pour mener une intervention militaire contre la Syrie ». Paris, Berlin et Londres veulent présenter au Comité des droits de l'homme de l'Assemblée générale de l'ONU une résolution condamnant la répression et un vote devrait intervenir demain. Mais Al-Assad peut encore se targuer de ses soutiens chinois et russe, qui refusent toute ingérence étrangère malgré un bilan des violences imputées au régime évalué à 3 500 victimes civiles en huit mois, selon l'ONU.A. Le G.