ANNIVERSAIRE11-Septembre: Que reste-t-il des théories du complot?

11-Septembre: Que reste-t-il des théories du complot?

ANNIVERSAIREDix ans après les attentats du World Trade Center, plusieurs groupes continuent de demander une nouvelle enquête...
Nicolas Buzdugan

Nicolas Buzdugan

Aux Etats-Unis, on les appelle les truthers (chercheurs de vérité). Ces théoriciens du complot –ils seraient près de 15.000– ne croient toujours pas à la version officielle. Depuis 2006, l'association AE911 ('Architects and Engineers for 9/11 Truth), dirigée par l'architecte Richard Gage, réclame une enquête sur l'effondrement de la troisième tour, la n° 7, la plus éloignée du complexe du World Trade Center et dont l'histoire reste méconnue.

Contrairement aux thèses – largement contredites depuisdu Français Thierry Meyssan ou celle du documentaire symbole Loose Change, qui ont tenté de démontrer, dès 2002, que l'administration Bush savait et qu'elle a même organisé ces attentats, leur théorie repose sur un constat: l'étrange effondrement de la tour 7 (qui abritait, entre autres, des locaux de la CIA).

«Rompre l'omerta»

Pour eux, aucun incendie, bien qu'il ait duré près de sept heures, n'a pu provoquer sa chute en sept secondes. Des considérations techniques qui prouveraient qu'il y a eu démolition contrôlée et, de fait, révéleraient l'implication de l'administration Bush. Mais les truthers ne sont pas les seuls à se montrer encore actifs. Si les théories du complot ne trouvent plus d'écho en France, une association a tout de même pris le relais des conspirationnistes.

ReOpen911 (pour la réouverture de l'enquête sur le 11-Septembre), lancé par un Français qui se fait appeler AtMoh sur la Toile, regroupe quelques centaines de sceptiques, qui ne croient pas au complot. Mais qui ne croient pas non plus aux conclusions du rapport d'enquête sur le 11-Septembre, rendues à l'été 2004.

Depuis cinq ans, ils demandent l'ouverture d'une nouvelle commission d'enquête, internationale et indépendante du gouvernement américain «pour rompre l'omerta». Une demande restée jusqu'à présent lettre morte mais qui pourrait refaire parler d'elle dès dimanche avec l'organisation d'une manifestation à Paris.