OTAGESLa chronologie des 547 jours de détention pour Hervé Ghesquière et Stéphane Taponier

La chronologie des 547 jours de détention pour Hervé Ghesquière et Stéphane Taponier

OTAGES«20Minutes» revient sur dix-huit mois de détention...
M.Go. avec AFP

M.Go. avec AFP

Enlevés en fin d’année 2009 dans une vallée afghane, les deux journalistes ont passé plus de 18 mois en détention.

30 décembre 2009: En tournage pour le magazine de France 3 «Pièce à conviction», les deux journalistes Hervé Ghesquière et Stéphane Taponier ainsi que leurs trois accompagnateurs afghans sont enlevés à 60 km de Kaboul, dans la province de Kapisa. Ils avaient quitté les militaires français pour retourner interroger des habitants sans escorte.

17 janvier 2010: Les forces américaines puis les forces françaises repèrent les otages dans une maison de la vallée d'Alasay et tentent d’obtenir des preuves de vie. Le 17 janvier, Nicolas Sarkozy assure que les otages sont vivants et déplorent leur «imprudence vraiment coupable». L’entourage du chef de l’Etat évoque aussi le «coût exorbitant» de leur libération. Des propos qui suscitent un vif émoi chez les journalistes.

21 janvier: Lionel de Coninck, le rédacteur en chef du magazine Pièces à conviction est dans un restaurant de Kaboul, quand son portable sonne. A l’autre bout du fil, un commandant taliban. «Je veux vous parler de la santé de vos amis», dit l'interlocuteur avant que la ligne ne soit coupée. Les véritables négociations viennent de commencer.

24 février: Une libération semble acquise. Le président Nicolas Sarkozy appelle même les familles. «Ils ne sont plus dans leur prison. Ils sont en marche vers une unité de l'armée afghane», annonce Sarkozy à Béatrice Coulon, la compagne d'Hervé. Les heures passent. Les ravisseurs ont changé d'avis au dernier moment.

12 avril: Dans une vidéo diffusée sur Internet, les deux otages demandent au président Sarkozy de satisfaire les exigences des talibans. Le lendemain, France Télévisions décide de dévoiler l'identité de ses deux collaborateurs et de médiatiser leur enlèvement.

22 juin: Les ravisseurs laissent les otages appeler à tour de rôle les négociateurs. Les services français négocient à ce moment-là parallèlement avec les autorités afghanes, car les talibans demandent, en plus d'une rançon, la libération de prisonniers détenus par les autorités afghanes.

24 septembre: Durant l’été, les deux sont otages sont séparés puis se retrouvent. Une libération semble envisagée. Le chef d'état-major des armées Edouard Guillaud parle d’un «espoir raisonnable» de retrouver les deux Français avant Noël. L'Elysée ne confirme pas.

20 décembre: Une nouvelle vidéo des deux otages est envoyée à la France mais les négociations patinent car de nombreux groupes de talibans ont participé à la détention des deux journalistes et cela complique les démarches.

29 décembre: La pétition en leur faveur atteint 80.000 personnes mais les proches se lancent dans une polémique avec le gouvernement en accusant l’Etat français de donner régulièrement de «faux espoir ». Au début de l’année 201, les ravisseurs sont de plus en plus exigeants et les autorités françaises haussent le ton.

2 mai 2011: La mort d'Oussama ben Laden peut jouer «positivement» sur le sort des deux otages en Afghanistan, explique le ministre de la Défense Gérard Longuet. La Commission européenne réclame la libération immédiate de Ghesquière et Taponier à l'occasion de la Journée mondiale pour la liberté de la presse.

13 mai: Des rassemblements ont lieu dans toute la France pour marquer les 500 jours de détention des otages. Les négociateurs disent avoir «bon espoir».

29 juin: L'Elysée annonce la libération des deux journalistes et de leur interprète après dix-huit mois de détention.