Syrie: La communauté internationale réfléchit à des sanctions
MONDE ARABE•La répression a fait plus de 350 morts depuis le début du mouvement de contestation...C.C. avec Reuters
Les violences qui ont eu lieu ces dernières semaines en Syrie commencent à inquiéter sérieusement la communauté internationale. La Grande-Bretagne travaille avec ses partenaires à la mise au point d'éventuelles mesures contre la Syrie et appelle le président syrien Bachar al Assad à cesser la répression contre les opposants antigouvernementaux.
«Le Royaume Uni multiplie les efforts avec ses partenaires internationaux afin de convaincre les autorités syriennes d'arrêter les violences et de respecter les Droits de l'homme fondamentaux et universels comme la liberté d'expression et de réunion», a indiqué le ministre britannique des Affaires étrangères, William Hague.
Adresser à la Syrie un message fort
«Cela signifie travailler avec nos partenaires au Conseil de sécurité des Nations unies pour adresser aux autorités syriennes le message fort selon lequel les regards de la communauté internationale sont tournés vers la Syrie», a-t-il ajouté.
William Hague a également indiqué que Londres travaille en concertation avec l'Union européenne et avec ses partenaires au Moyen-Orient pour décider de nouvelles mesures éventuelles. Plusieurs autres pays européens, dont la France et l’Allemagne, ont déjà demandé une condamnation officielle par les Nations unies de la répression en Syrie.
Des «sanctions ciblées» de la part des Etats-Unis
De son côté, l'administration américaine, qui a ordonné à ses employés non-essentiels de quitter le pays, a annoncé qu'elle examinait la possibilité de «sanctions ciblées» contre le pouvoir syrien.
Lundi, les forces de sécurité syriennes ont lancé un assaut à Deraa, berceau de la contestation dans le sud du pays, tuant au moins 18 personnes. Selon une évaluation établie par des organisations de défense des Droits de l'homme, les autorités du régime ont arrêté près de 500 militants pro-démocratie lundi et ont tué plus de 350 civils depuis le début du mouvement de contestation.