Japon: Nicolas Sarkozy en visite pour «témoigner sa solidarité» aux Japonais et aux expatriés français
MONDE•Avant de rencontrer Naoto Kan, il s'est exprimé à l'ambassade de France de Tokyo...Corentin Chauvel
Le chef de l'Etat, qui était en visite en Chine mercredi dans le cadre de la présidence française du G20, s'est rendu ce jeudi au Japon. Premier dirigeant étranger à se rendre sur place depuis le séisme et le tsunami du 11 mars, il entendait «témoigner sa solidarité» au peuple japonais, «tout entier plongé dans le malheur».
«La France entière partage votre détresse et votre inquiétude»
Avant de rencontrer le Premier ministre japonais, Naoto Kan, Nicolas Sarkozy a tenu à s'adresser à la communauté française du Japon, à l'ambassade de France de Tokyo. Aux Japonais, il a tenu à apporter «le soutien de la France», mais également de l'Europe et des pays du G20, saluant leur «héroisme» qui «force le respect».
Aux Français du Japon, il a exprimé «la solidarité de tous nos compatriotes»: «La France est à vos côtés, tous nos compatriotes ont vécu (l'événement) avec vous en imaginant la terreur qui a été la vôtre». «La France entière partage votre détresse et votre inquiétude», a-t-il ajouté.
«Ce n'est pas à moi de vous dire ce que vous devez faire»
Le chef de l'Etat «assume» le principe de précaution appliqué par les autorités françaises conduisant aux appels à quitter Tokyo et sa région peu après le séisme et le tsunami. Actuellement, «cette situation est critique, très instable et durable», pouvant durer encore plusieurs semaines sinon plusieurs mois. «Ce n'est pas à moi de vous dire ce que vous devez faire», a précisé Nicolas Sarkozy.
«Les autorités françaises sont là, aux côtés des autorités japonaises, pour vous fournir des informations fiables», a-t-il indiqué, expliquant que tous les experts en nucléaire français «s'accordent à dire que résider à Tokyo et sa région ne constitue pas un risque». «La crise actuelle ne doit pas remettre en cause votre présence au Japon. Nous vous avertirons s'il y a un risque, nous vous devons la transparence», a promis Nicolas Sarkozy.
«Nous devons tenir compte de ce qu'il s'est passé et en tirer des enseignements»
Même si «la vie doit reprendre son cours», «nous devons tenir compte de ce qu'il s'est passé et en tirer des enseignements», a dit le chef de l'Etat. Toutefois, il a rappelé que, pour la France, le nucléaire civil restait «un élément essentiel» de son énergie et que les autorités allaient vérifier les normes de sûreté de toutes les centrales françaises. Une réunion pour définir des normes internationales, sous l'égide de la France, est prévue prochainement à Paris.
Désormais, «nous devons faire preuve d'un grand sens de la responsabilité», a ajouté le chef de l'Etat, promettant du matériel technique et des équipements de protection pour aider le Japon à résoudre sa crise nucléaire. «La France est prête à agir davantage encore», a-t-il promis.