SYNTHESELa Ligue arabe demande à l'ONU d'imposer une zone d'exclusion aérienne

La Ligue arabe demande à l'ONU d'imposer une zone d'exclusion aérienne

SYNTHESECe dispositif permettrait de bloquer les hélicoptères des forces de Kadhafi...
Avec Reuters

Avec Reuters

La Ligue arabe a invité samedi le Conseil de sécurité de l'Onu à décréter une zone d'exclusion aérienne dans le ciel libyen. Cette décision était un préalable important à toute intervention militaire éventuelle de l'Otan.

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La Maison blanche a salué un «pas important» fait par la Ligue arabe, qui, selon Washington, va accroître la pression internationale sur le régime de Mouammar Kadhafi.

«Nous nous félicitons de cette décision importante de la Ligue arabe, qui renforce la pression internationale sur Kadhafi et le soutien au peuple libyen», a dit Washington.

Un soutien international nécessaire

A Londres, le secrétaire au Foreign Office, William Hague, a estimé lui aussi que la prise de position de la Ligue arabe était «très importante. Nous avons tout le temps dit que l'une des conditions à une zone d'exclusion aérienne devait être un large soutien de la part de la région», a-t-il dit à la BBC-télévision.

«Ce n'est pas la seule condition», a-t-il ajouté. «Il est aussi nécessaire d'avoir un soutien international encore plus large(...)», a continué Hague.

Les hélicos de Kadhafi seraient bloqués

Les «crimes graves et les importantes violations» commises par le régime libyen contre son peuple le privent de toute légitimité, a-t-il ajouté. L'organisation panarabe a en outre rejeté toute intervention «militaire étrangère» sur le territoire libyen.

Moussa a également confirmé que la Ligue avait décidé d'engager un dialogue et de coopérer avec le Conseil national de transition (CNT), installé à Benghazi, dans l'est de la Libye, qui se bat pour la chute du colonel Mouammar Kadhafi. Le chef de la Ligue a précisé que ces contacts prendraient notamment la forme d'une aide humanitaire.

La mise en place d'une zone d'exclusion aérienne est particulièrement attendue par les insurgés afin de bloquer au sol les avions et les hélicoptères de transport de troupes du régime de Mouammar Kadhafi.

Des raids et des désertions

Ce samedi, les forces fidèles à Mouammar Kadhafi ont tenté de reprendre Misrata, la troisième ville de Libye, mais ont échoué pour le moment, ont déclaré les insurgés.

Selon le porte-parole, Gemal, qui s'exprimait par téléphone de Misrata, la redoutée 32e brigade, commandée par Khamis, l'un des fils du colonel Kadhafi, s'est rapprochée de la ville mais sa progression a été perturbée par une mutinerie.

«Dans la matinée, les forces de Kadhafi se sont massées avec, apparemment, l'objectif d'attaquer la ville, mais Dieu l'a protégée. Il y a eu des dissensions au sein de la brigade Khamis», a-t-il expliqué.