La cour suprême du Mexique va examiner le dossier de Florence Cassez
EXCLUSIF•Dernier espoir pour la Française...Vincent Vantighem
Il y a encore deux semaines, ses parents pensaient qu’il n’y avait plus aucun recours. Mais selon nos informations, la Cour suprême du Mexique a accepté, mercredi, d’examiner le dossier de Florence Cassez.
Condamnée pour une série d’enlèvements, la Française de 36 ans a vu sa peine de 60 ans de prison confirmée en appel puis en cassation par les juges mexicains.
Cette fois-ci, c’est la plus haute juridiction mexicaine qui va se pencher sur le volumineux dossier. Equivalente au Conseil constitutionnel français, la Cour suprême a le pouvoir de vérifier la constitutionnalité d’une sentence. C’est donc sur ce point qu’Agustin Acosta, l’avocat mexicain de Florence Cassez, a axé sa dernière demande déposée lundi dernier. Selon lui, l’arrestation controversée de la Française – mise en scène pour les besoins des télévisions mexicaines – n’a pas respecté les droits constitutionnels de la Française. Et donc qu’il y a matière à révision.
Une procédure longue
Selon nos informations, c’est Juan Silva, le président de la Cour suprême en personne, qui a jugé le dossier Cassez «recevable». Il a été transmis à la «primera sala» (première salle) de la Cour. L’un des ministres de cette salle, homologues de Sages du Conseil constitutionnel français, va désormais être chargé de se pencher sur son cas.
Ensuite, il soumettra son rapport à ses quatre collègues qui composent avec lui le jury. «Ils jugeront à ce moment là s’il y a matière à révision, explique une source diplomatique mexicaine. Mais le délai n’est pas défini. Les ministres peuvent prendre le temps nécessaire pour analyser le dossier.»