Ambassadeur du Mexique en France : «Il faut respecter l'indépendance des juges» dans l'affaire Cassez
DIPLOMATIE•Carlos de Icaza justifie la décision de son pays de se retirer de l'année du Mexique...C. F.
«Nous sommes prêts. Nous sommes là.» L’ambassadeur du Mexique en France, Carlos de Icaza, a renvoyé la balle à la France concernant le sort de l’année du Mexique. Le diplomate a justifié la décision de son pays de se retirer de cette célébration après les déclarations de Nicolas Sarkozy. Ce dernier a indiqué lundi que l’année serait dédiée à Florence Cassez, dont le recours en cassation a été rejeté la semaine dernière.
Carlos de Icaza a rappelé qu’un accord avait été signé entre les deux parties sur l’objectif de l’année du Mexique et qu’il n’était pas possible de décider unilatéralement, sans consultation, de la dédier à « une personne jugée et condamnée pour des délits particulièrement graves.» Florence Cassez a été condamnée à 60 ans de prison pour enlèvements, port d'armes et participation à délinquance organisée.
«Cette affaire appartient aux avocats, aux tribunaux»
«Il faut respecter la séparation des pouvoirs et l’indépendance des juges», a souligné l’ambassadeur, rappelant que la France avait-elle-même mis en place cette séparation des pouvoirs lors de la Révolution. «Cette affaire appartient aux avocats, aux tribunaux», a-t-il ajouté.
Tout en rappelant entre «l’amitié» et «l’admiration» du Mexique pour la France, Carlos de Icaza a donc laissé entendre que son pays ne fléchirait pas sur le cas de l’année du Mexique et celui de Florence Cassez.