JUSTICEWikiLeaks: Le parquet fait appel de la libération de Julian Assange

WikiLeaks: Le parquet fait appel de la libération de Julian Assange

JUSTICESa demande de liberté sous caution avait été acceptée par un magistrat londonien...
M.P. avec Reuters

M.P. avec Reuters

Le parquet britannique a annoncé mardi en fin de journée qu'il faisait appel, au nom des autorités suédoises, de la décision d'un juge londonien de libérer sous caution Julian Assange, le fondateur de WikiLeaks, détenu depuis le 6 décembre à Londres.

Le juge Howard Riddle avait dans un premier temps accepté la demande des avocats du pirate en renvoyant l'affaire au 11 janvier. L'appel du parquet doit être examiné sous les 48 heures. Julian Assange est pouruivi pour viols et violences sexuelles sur deux Suédoises. La Suède avait émis un mandat d'arrêt international contre le pirate début décembre. L'ancien pirate informatique réfute ces allégations et s'oppose à toute demande d'extradition en Suède.

Gemma Lindfield, membre du parquet agissant au nom des autorités suédoises, a fait savoir qu'elle s'opposerait à cette décision. «Il y a toujours un risque élevé qu'il prenne la fuite et aucune condition qui lui serait imposée ne pourrait empêcher cette fuite», a-t-elle dit au tribunal.

Conditions draconniennes

S'il est finalement libéré sous caution, l'Australien de 39 ans sera astreint à porter un bracelet électronique, à verser une caution de 200.000 livres sterling à la cour, à se présenter quotidiennement au commissariat de police et à s'abstenir de sortir à la nuit tombée jusqu'à la prochaine audience. Par ailleurs, le juge Howard Riddle exige qu'il réside dans le Suffolk, un comté de l'est de l'Angleterre.

«Fidèle à mes idéaux»

Julian Assange, 39 ans, a embarassé ces dernières semaines la diplomatie américaine en révélant, via WikiLeaks, quelque 250.000 télégrammes confidentiels de la diplomatie américaine. Et il n'a pas l'intention de baisser la garde. Dans un communiqué transmis mardi après la visite de sa mère en prison, il dit: «Mes convictions n'ont pas changé. Je reste fidèle à mes idéaux. Ils ne vacilleront pas malgré ces circonstances».

«Nous savons maintenant que Visa, Mastercard, Paypal et d'autres sont des instruments de la politique étrangère américaine. J'appelle le monde entier à protéger mon travail et mes proches de ces attaques illégales et immorales», ajoute-t-il selon le texte diffusé par la chaîne de télévision australienne Network Seven.

Les trois entreprises visées par Assange ont cessé de transférer les dons à WikiLeaks. Des cybermilitants se sont vengés en bloquant leurs sites internet.