Sakineh Mohammadi Ashtiani doit être exécutée mercredi
INTERNATIONAL•Sakineh Mohammadi Ashtiani pourrait être pendue et non pas lapidée...Bérénice Dubuc
L’exécution est imminente. Sakineh Mohammadi Ashtiani, cette Iranienne de 43 ans condamnée à mort pour double adultère et pour avoir participé au complot qui a mené à la mort de son mari, doit être lapidée mercredi 3 novembre, selon le Comité International contre la Lapidation.
Demande d’exécution rapide
«Les autorités de Téhéran ont donné l’ordre de l’exécuter à la prison de Tabriz [où Sakineh est détenue] le 1er novembre. Elle doit être exécutée ce mercredi 3 novembre», indique le Comité dans un communiqué. Selon un groupe allemand de défense des droits de l'homme cité par Reuters, Sakineh Mohammadi Ashtianidevrait être pendue et non lapidée mercredi.
Jointe par 20minutes.fr, la rédactrice en chef de La Règle du Jeu, Maria De França, confirme l’information et se dit «extrêmement inquiète». Elle précise qu’une lettre de la Cour Suprême de Téhéran a été envoyée à la branche d'application des peines à la prison de Tabriz, demandant «l'exécution rapide» de Sakineh. «Les exécutions capitales ont lieu seulement le mercredi, s’ils veulent l’exécuter dans la semaine, ils le feront demain.»
«Mascarade»
L’inquiétude est d’autant plus grande que Sajjad Ghaderzadeh, le fils de Sakineh qui avait été arrêté le 11 octobre dernier en même temps que l’avocat de sa mère, Houtan Kian, a participé à une interview publiée sur le site Internet conservateur Raja News, un média très proche du pouvoir et des Gardiens de la Révolution. Il aurait avoué, «après 22 jours de torture et dans une véritable mascarade» selon Maria De França, qu’il a été manipulé et que toute l’affaire est un complot de l’Occident contre le régime iranien.
Pour tenter d’arrêter une nouvelle fois cette exécution, un rassemblement est organisé par le Comité International contre la Lapidation, à 14h, devant l'ambassade d'Iran à Paris. Des appels vont également être lancés à Nicolas Sarkozy, aux responsables de l'Union Européenne, ainsi qu’au Secrétaire général de l’ONU, Ban Ki Moon.