Enlèvement des otages au Niger: Brice Hortefeux écarte une action militaire pour le moment
AFRIQUE•Le ministre de l'Intérieur est en visite à Bamako, au Mali...Source AFP
«Nous supposions qu'Aqmi était impliquée, ce n'était jusque là qu'une supposition, cela devient maintenant une confirmation», a déclaré le ministre, après la revendication du rapt des sept otages par la branche maghrébine d'Al-Qaïda. «Ce que nous ne savons pas à ce stade, c'est comment les ravisseurs ont pu opérer, directement, ou s'ils ont sous-traité (l'enlèvement)», a-t-il ajouté.
Les cinq Français, ainsi qu'un Togolais et un Malgache, pour l'essentiel des collaborateurs des sociétés françaises Areva et Satom, avaient été enlevés dans la nuit du 15 au 16 septembre à Arlit (1.000 km au nord-est de Niamey), un site d'extraction d'uranium.
«Vraisemblablement franchi la frontière»
«Les ravisseurs qui ont opéré au Niger ont très vraisemblablement franchi la frontière du Niger pour être au Mali», a déclaré M. Hortefeux.
A la question «il y a un dispositif sécuritaire à Niamey, la France va-t-elle intervenir militairement pour libérer les otages?», le ministre français a répondu: «Non! A ce stade, non. Et s'il y en avait (un projet d'opération militaire), je ne vous dirais rien».
Le ministre de l'Intérieur est arrivé mardi à Bamako pour représenter la France aux cérémonies marquant, mercredi, le 50e anniversaire de l'indépendance du Mali, ex-colonie française. Toutefois, selon son entourage, il saisira l'occasion de sa rencontre avec le président malien Amadou Toumani Touré pour discuter avec lui de la situation des sept otages.