SAUVETAGELes 33 mineurs chiliens bloqués depuis un mois

Les 33 mineurs chiliens bloqués depuis un mois

SAUVETAGELe gouvernement n'a rien prévu, mais leurs familles comptent marquer ce triste anniversaire à leur manière...
B.D. avec AFP

B.D. avec AFP

Déjà un mois. Les 33 mineurs bloqués à 700 mètres sous terre dans le désert d'Atacama marquent ce dimanche leur premier mois d'isolement, sans espoir d'être secourus rapidement.

Klaxons, sifflets et chansons

Leurs familles doivent marquer ce sombre anniversaire à leur manière. «On va tous faire retentir des klaxons et des sifflets à 14h30 locales (20h30, heure de Paris)», a déclaré Elizabeth Segovia, soeur de Dario Segovia, l'un des mineurs pris au piège de l'éboulement survenu le 5 août dans la mine de San José, à 800 km au nord de Santiago. «Nous avons aussi préparé des chansons pour les mineurs», a-t-elle dit sous le coup de l'émotion, en parlant de la «douleur» des familles à cette occasion.

Car si le contact avec les miraculés a été établi le 22 août provoquant l'euphorie générale, les mineurs ne devraient pas être secourus et sortir de terre avant fin novembre ou début décembre, selon les autorités chiliennes. Les «33», devenus des héros planétaires, ont déjà battu un triste record pour ce type d'accident, détenu par des mineurs chinois qui étaient restés bloqués au fond d'une mine pendant 25 jours, en 2009. Le ministre chilien de la Santé Jaime Manalich a assuré qu'officiellement, rien n'était prévu pour marquer le cap des 30 jours ensevelis.

Soutiens

Entretemps, les mineurs et leurs proches, qui campent depuis des semaines près de la mine, continuent à recevoir des soutiens de toutes parts. Samedi, quatre des 16 survivants de la tragédie aérienne des Andes en 1972 sont venus leur apporter un message «d'espoir». «Qu'ils ne s'inquiètent pas! Ils sortiront, car les secouristes sont très compétents et leurs familles les attendent», a déclaré l'un d'eux.

Pour améliorer les communications entre les mineurs et leurs proches, un nouveau système de visioconférence par fibre optique a commencé à fonctionner samedi. En plus de pouvoir parler avec les 33 miraculés, les familles peuvent désormais les observer. En revanche, l'inverse est impossible.

Les secours ont un plan B et un plan C

Les opérations, elles aussi sans précédent, pour remonter les mineurs à la surface dureront trois à quatre mois, selon les autorités. Samedi, l'excavatrice Strata 950, qui a commencé à creuser lundi dernier le principal puits de secours pour remonter les mineurs, avait progressé de 42 mètres, selon René Aguilar, responsable de la gestion des risques au sein des secours. Ce dimanche, une deuxième machine doit commencer à élargir un autre conduit pour faire passer des objets plus larges aux mineurs. Ultérieurement, cette voie pourrait constituer un «plan B».

>> Tout savoir sur le plan de secours par ici

Un «plan C» est aussi à l'étude avec le percement d'un nouveau puits dans deux semaines à l'aide d'une foreuse pétrolière.