L'opération s'est passée dans le calme. Dimanche, l'armée du Kirghizstan a levé la quasi-totalité des barricades bloquant l'accès aux quartiers ouzbeks dévastés à Och, épicentre des violences interethni­ques qui ont fait jusqu'à 2.000 morts, selon la présidence kirghize. La communauté ouzbeke n'a pas opposé de résistance aux militaires.

Le maire d'Och avait donné jusqu'à dimanche midi pour lever ces barricades, faute de quoi les autorités menaçaient de «recourir à la force». Ces déclarations laissaient craindre une nouvelle flambée de violence, les tensions restant vives entre Kirghiz et les autorités d'un côté et les Ouzbeks de l'autre. «Les principaux axes et routes sont ouverts à la circulation. Il ne reste que quelques barricades dans des petites rues, des impasses et aux abords de la ville», a précisé la police de Och. Par endroit, les habitants ouzbeks aidaient même les militaires, bien qu'ils accusent l'armée d'avoir participé avec la communauté kirghize aux violences ayant visé leur minorité. Malgré un calme précaire, le gouvernement intérimaire kirghiz a prolongé, la veille, l'état d'urgence et le couvre-feu à Och et les environs jusqu'au 25 juin. Les autorités ont par ailleurs promis une enquête sur les émeutes à un émissaire américain en visite à Bichkek samedi.

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