ECONOMIECrise: Les dirigeants veulent faire «banquer» les banques

Crise: Les dirigeants veulent faire «banquer» les banques

ECONOMIEElles devront payer une taxe...
20 Minutes avec AFP

20 Minutes avec AFP

Le sommet de l’UE à Bruxelles a accouché d’un durcissement de la discipline budgétaire pour les membres de l’UE. Les chefs d'Etat ou de gouvernements ont pris des engagements pour durcir le Pacte de stabilité. Ils ont accepté de faire examiner au niveau européen à partir de 2011 leurs projets de budgets nationaux au printemps de chaque année, avant qu'ils ne soient adoptés par leurs Parlements. Cela devrait empêcher les dettes et déficits européens d'atteindre à l'avenir le niveau record actuel.

Des sanctions «progressives» seront créées pour les mauvais élèves, qui pourront inclure la privation de certaines subventions européennes. L’idée franco-allemande de retiré le droit de vote dans l’UE aux pays trop laxistes en matière budgétaire n’a, en revanche, pas fait consensus.

Les «stress tests» publiés

Les 27 s’engagent ainsi à jouer la transparence sur leurs banques pour tenter de rassurer des marchés toujours préoccupés par la zone euro et par l'Espagne en particulier. Les résultats des tests de solidité des établissements européens («stress tests»), aujourd'hui confidentiels, seront publiés d'ici à la fin juillet. Cette décision devrait rassurer sur l'état du secteur bancaire en Espagne, fragilisé par l'éclatement de la bulle immobilière dans le pays. Beaucoup redoutent que les comptes de nombreux établissements ne soient plombés par des prêts qui ne pourront jamais être remboursés. Des «rumeurs» «infondées» pour le chef du gouvernement espagnol, José Luis Rodriguez Zapatero.

Sarkozy dans les cordes

Autre initiative: les pays de l'UE vont introduire des taxes sur les banques chez eux, afin de leur faire régler une partie de la facture de la crise et d'alimenter des mécanismes d'assurances pour l'avenir. Cela permettra pour le président de l'UE Herman Van Rompuy «un partage équitable des coûts de la crise et à une plus grande stabilité du secteur financier», et pour la Chancelière allemande Angela Merkel «que ceux qui ont provoqué la crise soient davantage priés de passer à la caisse».

Tirant les leçons de la crise de la dette qui secoue la zone euro, les chefs d’Etats et de gouvernements ont aussi posé les jalons d'un gouvernement économique en commun, pour mieux coordonner leurs politiques nationales. Ce gouvernement concernera l’ensemble de l’Union européenne et non la seule zone euro, comme le souhaitait Nicolas Sarkozy. «Nous devons éviter de créer des lignes de fracture entre les 16 pays de la zone euro et les 27 de l'UE», a jugé le président de l'UE, Herman Van Rompuy, à l'issue de la réunion. Les dirigeants de la zone euro pourront tenir des réunions «si nécessaire et sous ma présidence», a-t-il précisé, alors que les médias français rapportent que l’hôte de l’Elysée souhaitait diriger un tel forum.