DERNIERE INFO - 15h32: 32.000 adultes et des milliers d'enfants sont réfugiés en Ouzbékistan, selon les autorités kirghizes.

Le Kirghizstan a étendu ce dimanche l'état d'urgence dans le sud de ce pays d'Asie centrale, mobilisé son armée et ordonné à ses forces de «faire feu à volonté» pour endiguer des violences ethniques qui ont fait au moins 97 morts et 1.200 blessés depuis vendredi, selon un nouveau bilan officiel.

Depuis jeudi soir, des troubles ont éclaté entre Ouzbeks et Kirghiz dans la région d'Och, deuxième ville du pays, et à Djalal-Abad. Le gouvernement du Kirghizstan a ordonné samedi une mobilisation partielle de l'armée, à la suite de ces violences meurtrières, et a annoncé avoir autorisé les forces de l'ordre à tirer sans sommation sur des groupes utilisant des armes à feu dans le sud du pays.

Les réservistes appelés à se présenter

Tous les réservistes âgés de 18 à 50 sont ainsi appelés à se présenter ce dimanche avec 15h (11h heure française) aux points de recensement. «L'organisation de la mobilisation partielle de la population civile commence dans les bureaux de recrutement militaire des villes et des districts du pays», a indiqué le ministère de la Défense.

Le gouvernement par intérim a également ordonné ce dimanche un couvre-feu permanent à Och et dans deux districts voisins (sud) à la région voisine de Djalal-Abad.

Pires affrontements depuis avril

Ces affrontements sont les pires violences depuis la révolution du mois d'avril (87 morts) qui a chassé le président Kourmanbek Bakiev et porté au pouvoir l'actuel gouvernement provisoire.

L'Organisation de la Conférence Islamique (OCI) a appelé au retour au calme. Dans un communiqué, le secrétaire général de l'OCI, basée à Jeddah (ouest de l'Arabie saoudite), Ekmeleddin Ihsanoglu, a demandé à toutes les communautés du pays «de faire preuve de retenue et de continuer à coexister en paix».