Pour Noël, le pape appelle à « faire taire les armes » dans le monde

Pour Noël, le pape appelle à « faire taire les armes » dans le monde

Grande messeCe mercredi, le pape François a lancé un appel à la paix dans le monde lors de son message de Noël « Urbi et Orbi », dénonçant les conflits et crises humanitaires dans de nombreux pays comme l’Ukraine, Gaza et le Soudan
20 Minutes avec AFP

20 Minutes avec AFP

«Surmonter les divisions » et « faire taire les armes » : le pape François a lancé ce mercredi un appel à la paix dans le monde pour les célébrations de Noël, assombries par les conflits et les crises humanitaires, notamment à Gaza, en Ukraine et au Soudan. Comme chaque année lors de son traditionnel message « Urbi et Orbi » (« à la ville [de Rome] et au monde ») retransmis en mondovision, il s’est livré à un tour d’horizon des principaux conflits et foyers de tensions dans les deux hémisphères.

Le pape François a ainsi notamment appelé à faire « taire les armes dans l’Ukraine martyrisée » et exhorté à des « gestes de dialogue » en vue d’une « paix juste et durable », alors que la Russie a lancé dans la matinée plus de 70 missiles sur le réseau énergétique ukrainien le jour de Noël.

De Gaza au Soudan, un monde « déchiré par les conflits »

Devant des milliers de fidèles réunis sur la place Saint-Pierre, au Vatican, le pape de 88 ans, la voix essoufflée, a de nouveau dénoncé la « situation humanitaire désastreuse » à Gaza et renouvelé ses appels à un cessez-le-feu et à la libération des otages israéliens aux mains du Hamas. Mardi soir, lors de la messe de Noël, il avait déjà dénoncé les « enfants mitraillés », les « bombes sur les écoles ou les hôpitaux », une allusion aux frappes israéliennes sur Gaza dont il a dénoncé cette semaine la « cruauté », suscitant les protestations de la diplomatie israélienne.

Le jésuite argentin a également appelé à faciliter l’aide humanitaire au Soudan ravagé par 20 mois de guerre, où la famine qui touche les millions de déplacés risque de s’étendre selon l’ONU. Le conflit a tué des dizaines de milliers de personnes et déraciné 12 millions de Soudanais, provoquant la plus grande crise de déplacement au monde selon les Nations unies.

De la Birmanie à Haïti en passant par le Mali, le Venezuela ou Chypre, François a cité pas moins de 18 pays, s’attardant en particulier sur le Moyen-Orient « déchiré par les conflits ». L’évêque de Rome s’est dit « proche de la communauté chrétienne au Liban », et « de celle de Syrie, en cette période si délicate » marquée un nouveau pouvoir islamiste et où les chrétiens craignent pour leur avenir.

Inauguration du Jubilé 2025

Évoquant son continent américain natal, François a invité les dirigeants à s’efforcer de « construire le bien commun et de redécouvrir la dignité de chaque personne, au-delà des clivages politiques ». Sans citer les Etats-Unis, où le président élu Donald Trump menace de renvoyer des millions de migrants, François a appelé à « briser tous les murs de séparation : les murs idéologiques, qui marquent si souvent la vie politique, et les murs physiques ».

Jorge Bergoglio (de son vrai nom) a aussi renouvelé son appel à annuler la dette des pays les plus pauvres à l’occasion du Jubilé 2025, qu’il a lancé mardi soir, « année sainte » de l’Eglise catholique organisée tous les 25 ans et pour laquelle plus de 30 millions de pèlerins sont attendus à Rome.