Passer au contenu principalPasser à l'en-têtePasser au pied de page
Gérald Darmanin réclame un traité migratoire entre le Royaume-Uni et l’UE

Naufrage dans la Manche : Gérald Darmanin appelle à la mise en place d’un traité entre l’Angleterre et l’UE

DRAMEAprès le naufrage d’un bateau de migrants dans la Manche, Gérald Darmanin réclame un traité migratoire entre l’Angleterre et l’Union européenne
20 Minutes avec AFP

20 Minutes avec AFP

Le ministre de l’Intérieur démissionnaire, Gérald Darmanin a exprimé mardi depuis Boulogne-sur-Mer son souhait de « rétablir une relation migratoire classique avec notre ami et voisin » britannique après le naufrage d’un bateau de migrants dans le Manche.

Lors de son intervention, il a rappelé que la France réclame depuis deux ans « un traité migratoire entre la Grande-Bretagne et l’Union européenne », alors que le Premier ministre britannique Keir Starmer, élu en juillet, s’était engagé peu après à « donner un nouvel élan » à la relation entre Londres et Paris.

Pas assez de moyens pour dissuader les migrants

Le ministre de l’Intérieur a, par ailleurs, précisé que les victimes de ce naufrage étaient probablement « des personnes de la Corne de l’Afrique ». Il a souligné que ces migrants entreprennent cette dangereuse traversée vers les côtes anglaises pour diverses raisons, notamment pour « rejoindre une famille, pour y travailler parfois dans des conditions qui ne sont pas acceptables en France ».

Il a aussi insisté sur le fait que ces migrants « veulent partir en Grande-Bretagne », ajoutant que les sommes considérables négociées chaque année entre la France et la Grande-Bretagne ne suffisent pas à dissuader ces départs clandestins. « Ce ne sont pas les dizaines de millions d’euros que nous négocions chaque année avec nos amis britanniques et qui ne payent qu’un tiers de ce que nous dépensons, nous, qui feront cesser les départs clandestins », a-t-il affirmé.

Une enquête du parquet est en cours

Le ministre a réaffirmé « la détermination de notre pays d’accueillir les personnes qui sont sur notre sol et qui demandent l’asile », tout en précisant que « moins de 5 % d’entre elles demandent l’asile en France, ce qu'[elles] veulent, c’est partir ». Cette déclaration souligne le fait que la plupart des migrants voient la Grande-Bretagne comme leur destination finale, plutôt que la France.

Le procureur de Boulogne-sur-Mer, Guirec Le Bras, a précisé que les naufragés étaient « essentiellement érythréens ». Une enquête a été ouverte pour « aide à l’entrée et au séjour irréguliers en bande organisée » et « homicide involontaire aggravé », bien qu’aucune arrestation n’ait encore été effectuée à ce stade.